Technicolor Angers : décision aujourd'hui

Le tribunal de commerce de Nanterre annonce vendredi sa décision de placer ou non le site en redressement judiciaire

Jeudi, lors de l'audience au tribunal de commerce, les salariés ont demandé au tribunal de "rejeter la demande de cessation de paiement et de ne pas procéder au redressement judiciaire", a indiqué Guillaume Trichard, porte-parole de l'intersyndicale (CFDT, CGT, Unsa, SUD, CFE-CGC).

La décision ne sera pas annoncée publiquement, mais mise à disposition au greffe,
a-t-on précisé.


La direction de Technicolor a annoncé vendredi dernier le dépôt de bilan de son usine d'Angers (350 salariés), spécialisée dans la production de décodeurs numériques, qui est aussi son dernier site de production en Europe.

Selon Odile Coquereau, secrétaire du CE de l'usine de Thomson Angers SAS, "la direction a demandé le redressement judiciaire car elle veut céder l'entreprise à des repreneurs qui implanteraient une autre activité" sur le site. Elle a ajouté que "la direction avait fait part de plusieurs hypothèses de reprises, mais à ce jour il ne s'agit que de marques d'intérêt".

Pour les salariés, "c'est Technicolor qui envoie son activité au Vietnam et en Chine, c'est à Technicolor d'assumer ses actes", a dit Mme Coquereau.

Une quinzaine de salariés étaient présents jeudi devant le tribunal, derrière une banderole proclamant "non à la faillite programmée". Olivier Besancenot (NPA) était venu apporter son soutien.

Pour Guillaume Trichard, l'usine d'Angers est "une filiale à 100% de Technicolor". "Nous sommes des ouvriers de Technicolor, c'est à la direction d'assurer la pérennité de nos 351 emplois", a-t-il dit à l'AFP, ajoutant que "les salariés étaient abattus".

A Angers, entre 250 et 300 salariés ont bloqué jeudi à partir de 10H00 le boulevard qui longe le site industriel.
"On attend clairement que la mise en cessation de paiement soit rejetée car c'est une faillite organisée par Technicolor", a indiqué à l'AFP Martine Guilbert, délégué CGT d'Angers. "Technicolor c'est notre seul donneur d'ordre, notre seul actionnaire et notre seul client", a-t-elle ajouté.

"Technicolor veut utiliser l'argent des collectivités pour que la fermeture d'Angers ne lui coûte pas un sou", a-t-elle dit.

De son côté, le président de la communauté d'agglomération Jean-Claude Antonini (PS) a stigmatisé les "patrons voyous" qui "avaient préparé et organisé un processus pour fermer le site. Aujourd'hui nous avons besoin de temps pour faciliter les projets de reprise et Technicolor doit se donner les moyens de soutenir ces projets", a-t-il dit.
 

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