Le ministère de l'Intérieur souhaite-t-il que les CRS nageurs sauveteurs arrêtent de surveiller les plages l'été ?
Des propos évoqués cet été soulèvent l'inquiétude des élus du littoral. A la Baule, le maire refuse de pied ferme la suppression de ces policiers.
Depuis des décennies, les CRS nageurs sauveteurs sont présents sur les plages de la Baule.
Faire sans eux ? Hors de question pour le maire Les Républicains de la Baule, Yves Metaireau.
"Seuls les CRS ont à la fois l'autorité, la capacité d'encadrement et l'habitude des secours aux blessés suffisantes. Les maîtres-nageurs sauveteurs (MNS) civils et la police municipales seuls n'y parviendraient pas", a indiqué Yves Metaireau.
La sécurité de nos plages et de nos résidents pendant les vacances est indispensable car les villes de vacances organisent tous les jours de grandes manifestations. Gardons nos renforts saisonniers !
— METAIREAU YVES (@MetaireauYves) 18 août 2018
C’est vital !
Quand on pense que 80 000 personnes sont présents sur le sable au plus fort de la saison estivale de la Baule, le maire lutte pour le maintien de ces policiers malgré une baisse continue de leur nombre.
A l'échelle nationale cet été, 297 CRS nageurs sauveteurs ont été affectés cette année dans 62 communes.
En 2002, ils étaient 722 répartis dans 126 communes pour surveiller 152 km de littoral.
Un dispositif déjà critiqué
En 2012, la Cour de Comptes s'était prononcée contre le recours à des renforts de CRS. Ils qualifiaient ce dispositif "d'irrégulier et inéquitable".
Estimant qu'il représente "une charge indue pour l'Etat dans un domaine relevant de la responsabilité des communes".
La Cour des comptes aussi juge que la surveillance des baignades ne fait pas partie des missions premières des CRS.
Pour rappel, les policiers des CRS, Compagnies républicaines de sécurité, participent à la surveillance des plages depuis les années 1950.
A cette époque, l'ancien maire des Sables-d'Olonne, Louis Guédon, s'était indigné de la position de la Cour des comptes. Il s'est dit "peiné de l'irresponsabilité de la Cour des comptes qui, sur un texte, balaye, sans donner de solution, la sécurité des personnes au bord de la mer".
► Découvrez le reportage de Myriam N'Guenor et Christophe François.