Associations et collectifs de lutte contre les cancers pédiatriques se sont réunis ce dimanche 13 février à Paris devant le ministère de la Santé. "Stop aux cancers", l'association de Sainte-Pazanne était sur place pour réclamer des actions fortes.
Alors que la journée internationale des cancers de l'enfant a lieu mardi 15 février, les associations et les collectifs de parents se sont rassemblés ce dimanche 13 février à 14 heures devant le ministère de la Santé et de la Solidarité. 500 enfants meurent chaque année en France de cette maladie.
De nombreux parents avaient apporté une photo de leur enfant atteint du cancer, dont certains n'ont pas survécu, une manière émouvante de leur rendre hommage.
Lors de ce rassemblement, les prises de paroles se sont succédées concernant les traitements de l’enfant, la recherche scientifique, ses avancées et ses besoins, les causes des cancers, le soutien aux familles et les séquelles à court, moyen et long terme pour ces enfants.
Marie Thibaud et plusieurs membres du Collectif Stop aux Cancers de nos Enfants étaient présents aux côtés d'autres familles. Entre 2015 et 2021, 25 enfants du Pays de Retz, en Loire-Atlantique, ont déclaré un cancer et sept d’entre eux sont décédés.
"Il faut alerter. Si on ne dit pas les choses, personnes ne les entendra", assure Séverine Ragot dont le fils, Eloan, est décédé d'un lymphome rare à douze ans.
Lundi 14 février, Marie Thibaud interviendra à l'Assemblée nationale lors d'une table ronde organisée par Sandrine Josso, députée de Loire-Atlantique et coprésidente du groupe d'étude Cancer.
"Nos enfants meurent de cancers et nous regardons ailleurs", dénonçait Sandrine Josso dans une tribune dans Le Monde, le 11 août 2021. "Comment est-il possible qu’aucune analyse ne soit menée sur le lien potentiel entre cumul de substances nocives dans l’environnement et surreprésentation des cancers pédiatriques sur le territoire ?", s'interrogeait la député.
Dans un communiqué, Yannick Vaugrenard, Sénateur de Loire-Atlantique, apporte son soutien à ce rassemblement. Au vu du nombre de cancers pédiatriques dans le Pays de Retz, le sénateur est "intervenu auprès de Monsieur Véran, Ministre des Solidarités et de la Santé, pour demander la mise en place d’une étude pluridisciplinaire approfondie sur le phénomène qui touche les enfants de ce secteur".
En novembre 2020, Santé Publique France, saisie par l’Agence Régionale de Santé des Pays de la Loire, avait conclu à l’absence de clusters de cancers d’enfants dans le Pays de Retz.
"Monsieur Véran a finalement fait parvenir une réponse qui est très insatisfaisante. En effet, le Ministre se contente de confirmer les analyses des deux agences de Santé", ajoute le sénateur.
"Le lancement de Pestiriv (une étude sur les impacts des pesticides sur les riverains des régions viticoles menée conjointement par l’ANSES et SpF) aurait pu être l’occasion de réaliser des enquêtes complémentaires dans le Pays de Retz", précise le communiqué. "Le vote à l’Assemblée nationale, en octobre dernier, d’une rallonge budgétaire de 20 millions d’euros en faveur de la recherche sur les cancers pédiatriques permettrait de financer de nouvelles analyses".