En Pays de la Loire un drone analyse les quantités d'azote dans les cultures

Le drone pour les prises de vue, le drone engin de guerre, le drone protecteur de l'environnement aussi. La Chambre d'Agriculture de Loire-Atlantique propose depuis 2015 une nouvelle prestation : un conseiller vient survoler les parcelles avec un drone pour quantifier les besoins en engrais azotés.

La voiture de la Chambre d'Agriculture de Loire-Atlantique est garée dans une parcelle de blé près de Derval, dans le nord de la Loire-Atlantique. Jean-Baptiste Scheuer est conseiller en agronomie. En quelques minutes il a assemblé le drone et connecté son ordinateur portable. Il est prêt. Le petit moteur électrique démarre, l'hélice tourne, le drone s'envole.

Plus rapide et plus précis que les anciennes méthodes d'analyse


Le drone va survoler la parcelle de blé à 80 mètres d'altitude. Ses optiques vont capter les couleurs du sol. Le vert pour la quantité de végétation, le rouge pour la qualité du sol, le proche infrarouge et l'infrarouge pour la chlorophyle. 


Au sol, comme le drone est auto-piloté, Jean-Baptiste peut se consacrer à la réception des données sur son ordinateur. Avec cette technologie, le diagnostic des cultures peut être envoyé en quelques jours à l'agriculteur. Il pourra ainsi adapter précisément la fertilisation de ses sols. Bien plus précisément qu'il ne pouvait le faire avec les anciennes méthodes.

"On  peut définir les besoins au mètre près..."

Avec son drone, Jean-Baptiste propose cette prestation depuis 2015. Ils sont trois pilotes conseillers en agronomie à la Chambre d'Agriculture de Loire-Atlantique mais leur rayon d'action couvre tous les Pays de la Loire. Et les agriculteurs sont de plus en plus nombreux à les solliciter. Actuellement ils sont 235. "Auparavant, on prélevait des pieds de blé qu'on analysait et on en déduisait un traitement pour toute la parcelle, nous explique Jean-Baptiste. Avec le drone on peut définir les besoins au mètre près."

Voir la vidéo du reportage

Gaël Drouet fait partie des agriculteurs convaincus des bienfaits de cette nouvelle méthode d'analyse des cultures. Sur son exploitation de La Planche, il cultive une quarantaine d'hectares de blé et de colza et c'est la troisième année qu'il utilise ce service.

"On se prend moins la tête avec la fertilisation..."

A la sortie de l'hiver, après les deux précédents épandages de lisier, il a fait venir Jean-Baptiste et son drone. L'analyse lui a révélé où son colza manquait de fertilisant et où il n'avait pas besoin d'en rajouter. "On se prend moins la tête avec la fertilisation" nous confie-t-il. Outre le respect de l'environnement, l'économie est réelle. "La prestation nous coûte l'équivalent d'un demi quintal de colza (à l'hectare) et on en produit cinq ou six de plus."

Il faut y ajouter l'économie de fertilisant et c'est autant d'azote en moins dans la nature.
 


L'utilisation du drone dans l'agriculture ne s'arrête pas là. La chambre d'agriculture de Loire-Atlantique teste en ce moment cet outil pour mesurer la densité et la hauteur des prairies. Ce qui pourrait aider les éleveurs de bétail dans la gestion de leurs pâturages. 





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