Hellfest 2016 : des métalleux rebelles... et disciplinés

Tous les observateurs et acteurs du Hellfest vous le diront, l'ambiance qui règne sur le site du festival est incomparable. 50 000 personnes relativement entassées pendants 3 ou 4 jours, des files d'attente pour tous les gestes du quotidien et jamais ou presque de sautes d'humeur...

"Il faut beaucoup de docilité pour être rebelle", s'amuse un prestataire du festival. Et c'est vrai, après la longue attente hier au niveau de la cathédrale, fouille approfondie oblige, les festivaliers ne sont pas au bout de leur peine.

Une petite faim ? Une grosse soif ?  Un besoin naturel ? Un petit tour sur la grande roue ? Partout des files d'attente qui s'allongent au fur et à mesure que la journée avance, au point de rendre la circulation sur le site relativement sinusoïdale, même à jeun.
Une bonne heure pour pénétrer sur le site en heure de pointe, une heure et demi pour acheter le dernier tee-shirt du Hellfest, autant pour recharger sa carte cashless qui permet ensuite de se restaurer et de se désaltérer... Pas de quoi affoler le métalleux. La rébellion sera pour un autre jour. Chacun prend son mal en patiente mais c'est pour la bonne cause. "On a soif", me confie l'un d'eux. 
Rester calme, garder le sourire en toutes circonstances, comme ce jeune homme sur la photo. Voilà l'attitude adoptée par la quasi-généralité des festivaliers.

Docile à l'extérieur, rebelle à l'intérieur !

Mais alors, où est passé cet esprit rebelle dont on parle tant et qui effraie certaines franges de la société ? Dans les fringues ? Les Tatouages ? Dans la musique ? Dans cette façon unique de partager une passion commune ? Certainement un peu dans tout ça à la fois. Sage en festival, le metalleux reste à n'en pas douter un adepte de la provocation et de la contestation au fond de lui-même.