Cette fois, c'est bon, malgré une épidémie persistante et un coup de chaud sur la France qui a entrainé l'annulation d'événements en plein air dont le festival FreeMusic situé à moins de 200 kms de Clisson, le Hellfest a ouvert ses portes ce matin pour le plus grand soulagement des fans de métal... L'enfer se mérite.
Ils n'en revenaient pas ce matin devant les portes de l'enfer. Enfin là. Deux ans qu'ils en rêvaient ! Et non seulement les métalleux retrouvaient le festival, LEUR festival, mais un deuxième dans la foulée. Deux week-ends pour le prix d'... de deux, oui, il ne faut tout de même pas trop rêver, mais avec, cerise sur le gâteau, Metallica en clôture.
Alors bien sûr, on peut se demander pourquoi tant de passion, d'engouement, autour du Hellfest depuis 15 ans ? Pour la musique ? Oui mais pas seulement. Pour l'ambiance ? Oui mais pas seulement. Pour la considération que porte l'organisation aux festivaliers, techniciens, bénévoles ou artistes ? Oui mais pas seulement.
C'est en fait un peu tout ça en même temps, une alchimie parfaite, un alignement des étoiles, peut-être aussi un gros coup de chance et une énorme dose de volonté et de talent.
Ben Barbaud et son équipe ont réussi en quinze ans à hisser le Hellfest au rang de super-festival, le plus grand festival musical de France cette année devant Les Vieilles Charrues, devant Jazz in Marciac, le Hellfest au rang de super-festival donc et le métal, les musiques extrêmes plus largement, au rang de musique grand public... ou presque ! Car heureusement diront certains, il y a encore pas mal de sous-genres qui s'adressent par définition à des niches et ne seront jamais mainstream. Au moins sur ceux-là, le festival aura-t-il éveillé la curiosité des non-spécialistes. Et c'est déjà beaucoup...
Mais tout de même, voyez le succès de groupes français comme Gojira et son death metal progressif ou dans une moindre mesure des jeunes Pogo Car Crash Control et leur punk metal, deux formations passées plusieurs fois par Clisson et encore à l'affiche cette année. N'est-ce pas interpellant ?
Et que dire des groupes comme Metallica ou Guns N'Roses, également à l'affiche de cette quinzième édition, qui inondent le monde de leurs riffs ?
Certains imaginaient le rock définitivement mort et enterré. Avec 420 000 festivaliers attendus sur les 7 jours de concert, il est évident qu'il est bien vivant et compte jouer sa partition au moins jusqu'à la fin du XXIe siècle.
En attendant, le Hellfest a encore de beaux jours devant lui avec des développements qui pourraient nous surprendre.