Le Hellfest, ces cinq Nantais l'ont déjà pratiqué en tant que bénévoles ou festivaliers, jamais en tant qu'artistes. Ce sera chose faite cette année où ils pourront jouer leur premier album VOID sorti il y a six mois...
C'est en regardant un homme tomber de sa chaise, en l'occurence un des leurs, pendant une soirée légèrement arrosée, que la bande a trouvé son nom de scène : 20 Seconds Falling Man. 20 secondes pour tomber, l'éternité pour se relever et créer un univers bien noir, bien poisseux, bien lourd, un metal aussi puissant que sombre qui pourrait en faire retourner plus d'un dans sa tombe.
Arno, chanteur du groupe, nous parle du Hellfest et notamment d'une mémorable bataille de boue dans les débuts du festival. De quoi être marqué à vie...
Quel effet de retrouver les tournées, les festivals et bien évidemment le Hellfest après ces deux années à vide ?
Arno. Nous attendons ce moment avec impatience évidemment. Nous n'avons pas interrompu notre travail pour autant pendant cette période mais faire de la musique sans la partager, ça à moins de saveur quand même. Et enfin retrouver le Hellfest... D'abord comme spectateur puis en tant qu'artiste, c'est juste dingue !
Comment se prépare-t-on à un tel rendez-vous ?
Arno. Nous avons eu la chance de bénéficier d'un accompagnement de la structure nantaise Trempolino, dans la cadre du programme 360, en partenariat avec le Hellfest. Grâce à eux nous avons pu notamment accéder à une résidence dans la salle du VIP à Saint Nazaire, où nous avons pu préparer notre show aussi bien au son, aux lumières et à l'occupation de la scène. Ça nous a beaucoup aidé à nous rassurer, on se sent beaucoup plus prêts. Et puis beaucoup de répétitions évidemment.
Qu'en attendez-vous ?
Arno. Prendre beaucoup de plaisir surtout parce que c'est avant tout un rêve de gosse. Et puis faire découvrir notre musique au plus grand nombre de personnes possible. On espère aussi que cela nous donnera de nouvelles opportunités évidemment.
Le Hellfest c'est un peu la famille quoi !
Arno
Quelle image avez-vous ou quel souvenir gardez-vous du Hellfest ?
Arno. Mon souvenir le plus marquant est une bataille de boue dantesque qui avait eu lieu au cours de la première ou deuxième édition je ne me rappelle plus. Il y avait eu une météo horrible tout le début du week-end, l'ensemble du site était ravagé par la pluie, les conditions étaient vraiment compliquées. Nous avions de la boue jusqu'aux genoux. Des combats de boue se sont rapidement organisés un peu partout. Je travaillais sur un stand un plein milieu du festival et puis deux clans se sont formés juste sous mes yeux. Ils se sont rapidement séparés en laissant quelques dizaines de mètres entre eux. Les mecs étaient peut-être entre 50 et 100 dans chaque clan, puis ils ont commencé à se jeter des boules de boue. Ça avait vraiment des allures de batailles de guerre comme dans les films sauf que les mecs avaient tous le sourire aux lèvres.
C'était complètement dingue et en quelques instants tout le monde a retrouvé le sourire sur le site. J'en garde un super souvenir parce les festivaliers du Hellfest avaient complètement transformé la situation : une grosse galère devenue en moment emblématique. En tant que Nantais, le groupe est très proche du festival. Nous avons tous officié à un moment en tant que bénévole et le festival nous a également beaucoup nourri en découvertes musicales. Le Hellfest c'est un peu la famille quoi !
Votre plus belle ou plus désagréable anecdote de tournée ?
Arno. Beaucoup de bons moments mais que je ne peux pas partager en interview (rire). Mais c'est surtout de supers moments entre copains.
Merci Arno, merci 20 Seconds Falling Man
Plus d'infos sur le groupe ici.