Construite à Nantes en 1922, la Pacific file toujours bon train sur les rails de Normandie

La locomotive 231 G 558 a été construite à Nantes aux ateliers des Batignolles-Châtillon pour le compte de la compagnie des chemins de fer de l'État. Depuis 1986 elle roule sur les rails de Normandie, et même parfois plus loin vers les Pays de la Loire.

Le "TGV" de la vapeur

231 ou Pacific ? C'est la même chose en fait ! Comme un pléonasme ferroviaire ! Dans le mode de désignation des locomotives en France, on utilise la configuration des essieux. 2 pour deux essieux porteurs à l'avant, 3 pour trois essieux moteurs et 1 pour un essieu porteur à l'arrière. Aux USA on compte les roues, soit 462, et chez les Anglais on utilise un vocable, pour désigner la même configuration. Soit pour notre locomotive nanto-normande, Pacific !
G désignant le rang dans l'ordre de construction des séries lors de la création de la SNCF.

C'était, à l'époque, une locomotive parmi les plus rapides. 2500 cv, 130 km/h. Une série de 283 machines destinées à la traction des nouveaux trains rapides des années 1920, constitués désormais de voitures voyageurs en métal. Plus lourdes que les voitures du 19ème siècle qui étaient carrossées en bois. Et donc peu solides. Les compagnies privées engageant alors des programmes de construction de machines toujours plus rapides et prestigieuses.

  

Terminus Le Croisic

La 231 G n° 558 est donc née à Nantes. Elle a principalement roulé sur les lignes de l'Ouest et de la façade Atlantique au gré de ses affectations, de Paris au Havre, à Cherbourg, Saintes ou Bordeaux. Affectée aux dépôts de Caen, Thouars, Le Havre et Nantes-Blottereau où elle terminera sa carrière de locomotive. Son dernier train, elle conduira le 28 septembre 1968 au Croisic !

Puis c'est l'oubli. Durant de nombreuses années la 231 G 558 attend. Ballotée d'Angers à Dieppe et Sottevile-lès-Rouen. Échappant curieusement au chalumeau des ferrailleurs. La SNCF décidément peu soucieuse de son patrimoine technologique et historique avait cherché à la vendre. En vain.

Elle est finalement vendue pour le franc symbolique à l'Amicale des Chefs de Traction du Réseau de l'Ouest de la SNCF le 4 novembre 1977. S'ensuivront 8 000 heures de travail pour la remettre en état. Un travail qui vaut l'inscription de cette machine comme Monument Historique. Et permet aux générations nouvelles de découvrir l'Histoire prestigieuse des locomotives de vitesse françaises.

Depuis 1986 elle reprend du service occasionnellement. Pour des trains spéciaux qui la conduisent sur les rails de Normandie vers Dieppe ou Paris Saint-Lazarre. Transportant d'enthousiasme des voyageurs nostalgiques de la chauffe au charbon ou tout simplement ravis de leur découverte ! Aller plus loin devient plus compliqué. Il faut trouver le charbon et l'eau nécessaires à son fonctionnement. C'est au prix d'efforts couronnés de succès qu'elle a pu revenir à Nantes en octobre 2018, et allait même jusqu'au Croisic.






 
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