Depuis ce lundi 9 août, le pass sanitaire est obligatoire pour s’installer dans un café ou dans un restaurant, pour accéder à certains centres commerciaux, ou pour voyager sur de longues distances. Le gouvernement promet une semaine de rodage et de tolérance.
Le gouvernement assure que la tolérance sera de mise ces premiers jours d'application du dispositif, considéré comme une "incitation à la vaccination" et une "préservation de la liberté", selon les mots du ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari.
Un quart des trains seront contrôlés ce 9 août assure le ministre des Transports, des contrôles "massifs" mais pas "systématiques".
A la gare de Nantes, ce matin, les voyageurs en provenance de Paris étaient effectivement peu nombreux à avoir été contrôlés. "J’étais prête, j’ai sorti mon portable, j’ai demandé mais on m’a répondu que ce n’était pas encore à jour", témoigne ainsi une voyageuse.
Dans les trains, les contrôles restent aléatoires. Cet autre passager s’est vu demander son pass sanitaire à la gare Montparnasse, avant d’embarquer dans le TGV. "J'y suis plutôt favorable, c’est une manière de ne pas faire circuler le virus et éviter qu’il ne mute trop", confie-t-il.
Dans les aéroports, les contrôles sont plus systématiques lors de l’embarquement, selon les témoignages des voyageurs recueillis à Nantes Atlantique.
Les bars et les restaurants doivent aussi s’adapter pour accueillir leurs clients. Malgré leurs craintes, ce premier jour d’extension du pass sanitaire s’est déroulé sans grandes difficultés.
"Tous les gens étaient compréhensifs et avaient leur pass sanitaire, à part quelques exceptions. On a refusé deux tables de deux parce qu’une personne avait un test PCR de plus de 72 heures", explique le gérant de ce restaurant du centre-ville nantais. "Il y a aussi quelques réticents qui nous insultent parce qu’on les refuse", ajoute-t-il, philosophe.
Dans les centres commerciaux de plus de 20 000 m2, le pass sanitaire peut également être exigé, sur décision préfectorale. En Pays de la Loire, six centres de Loire-Atlantique sont concernés par cette mesure.
Défaut de pass sanitaire : le montant des amendes
Pour être valide, un pass sanitaire doit faire état d'un dépistage datant de "moins de 72 heures" - test ou autotest antigénique -, d'un "justificatif du statut vaccinal" ou d'un certificat de rétablissement après avoir contracté le Covid-19.
Les contrevenants s’exposent à une amende de 750 euros, forfaitisée à 135 euros si elle est réglée rapidement. L'amende est identique en cas d'utilisation d'un pass d'un proche. En cas de récidive dans les 15 jours, l’amende grimpe à 1 500 euros et 200 euros d'amende forfaitaire. Si plus de trois manquements sont constatés dans un délai de 30 jours, le contrevenant risque six mois d’emprisonnement et 3 750 euros d’amende.
Les professionnels qui n'appliqueraient pas les contrôles risquent une mise en demeure, voire une fermeture administrative. Si ce manquement est constaté "à plus de trois reprises au cours d'une période de 45 jours", ils encourent jusqu'à 9 000 euros d'amende et un an d'emprisonnement.