L'Émission politique de France 2 était consacrée à Emmanuel Macron, jeudi 6 avril. Invité à débattre avec le candidat En marche! à la présidentielle, le président de la région Bruno Retailleau lui a notamment demandé de préciser sa position concernant le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

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"J'ai beaucoup de questions et j'espère qu'il y répondra succinctement. Parce qu'il a beaucoup de talent mais il s'échappe dans les réponses." Sourire en coin, Bruno Retailleau est entré sur le plateau de France 2, jeudi 6 avril, dans le rôle du contradicteur face au candidat à la présidentielle Emmanuel Macron, autre invité.

D'emblée, le chef de file des sénateurs LR et fidèle filloniste donne le ton : il attaquera le candidat d'En marche! sur la prétendue versatilité de son programme. Il évoque alors une scène de chasse avec son grand-père : "Je trouve que vos positions successives sur de nombreux sujets, ça évoque le vol des bécassines de mon enfance".

Et notamment sur un sujet qui préoccupe particulièrement le président LR de la région Pays de la Loire : le projet d'aéroport Notre-Dame-des-Landes. Pour Bruno Retailleau, le candidat se serait prononcé contre la construction de la structure controversée dans un entretien accordé le 9 février 2017 à l'assocation écologiste WWF. Puis en faveur du projet, le 23 février, à la tribune de la FNTP. Un retournement que conteste aussitôt Emmanuel Macron.


Une contradiction sur l'évacuation forcée du site


Le candidat a exprimé une position plus nuancée lors de son entretien par Pascal Canfin, président du WWF. "Je tiendrais ma ligne sur trois principes: le premier, la prise en compte de la consultation. (...) Je me donne six mois après l'élection. Je regarderai dans un deuxième temps la situation d'ordre public : je ne veux pas qu'il y ait une situation intenable en terme d'ordre public parce qu'il faut faire ce projet coûte que coûte. Je ne veux pas de violence, pas d'évacuation. Le troisième point, c'est que je veux que l'on regarde pendant ces six mois - et je nommerai un médiateur pour cela - le projet de réaménagement de Nantes-Atlantique, en termes économique, environnemental" (vidéo ci-contre, à 34' 40").


Une position que rappelle le candidat d'En marche! sur le plateau de France 2. "Donc vous allez le construire? demande Bruno Retailleau sur le principe du respect de vote. "Donc on va céder au chantage?" questionne-t-il à nouveau sur le second principe invoqué par Emmanuel Macron.

Mais pour Bruno Retailleau, la nomination d'un médiateur est inutile : les zadistes, "qui sont des ultraviolents qui attaquent des gendarmes, qui terrorisent les riverains", ne "veulent pas discuter". "Il faut de l'autorité" rappelle-t-il à Emmanuel Macron.

Celui-ci rétorque: "je pense que nommer un médiateur peut faire descendre la pression, que nommerai pour 6 mois maximum. À l'issue des 6 mois, je ferai évacuer la zone avec les forces de l'ordre qui s'imposent si l'on n'a pas réussi à faire baisser la pression". Une déclaration qui, paradoxalement, entre en conflit avec sa réponse au WWF (36' 38"), où déclarait ne pas vouloir "de violences, pas d'évacuation".

Le candidat hausse soudainement le ton. "Vous connaissez mon tempérament? (...) J'ai toujours eu mon énergie à faire plutôt qu'à durer, c'est ce qui me différencie de certains. Je prends l'engagement de faire respecter ce vote, de le faire avec ma méthode". Une fermeté qui semble convenir à Bruno Retailleau, qui l'accusait le 4 avril sur France 24 de n'être que "l'ombre portée de François Hollande". Pas sûr qu'elle plaise, cependant, aux écologistes.

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