La magie des illuminations de Noël aura bien lieu dans les grandes villes des Pays de la Loire. Seul bémol, les communes réduiront les plages horaires de ces festivités, sobriété oblige en ces temps de crise de l’énergie.
Dans les rues des communes de Nantes Métropole, la durée des illuminations de Noël et le nombre des décors seront partiellement réduits, en cette période de tension sur l’approvisionnement en énergie. Plus qu’une économie majeure, "un choix symbolique et un message aux usagers", précise Dany Joly, chef de service de l’éclairage public à Nantes Métropole.
"Au centre-ville de Nantes, le coût des illuminations en consommation est de 1 700 à 1 800 euros, tout est en LED depuis sept ans, le coût a été divisé par huit."
Le budget des illuminations, 500 000 euros en 2021, est principalement consommé par l’achat et la location de motifs, la pose et la dépose des installations.
Même si l’impact économique est faible, la sobriété énergétique sera cependant au rendez-vous en cette fin d’année. La ville de Saint-Sébastien-sur-Loire, en périphérie de Nantes, a d’ores et déjà annoncé limiter de six à quatre semaines la durée des illuminations. Le nombre de points lumineux sera aussi réduit d’un tiers et les lumières s’éteindront à 23 heures.
A l'échelle de la métropole nantaise, le plan de sobriété énergétique annoncé par Johanna Rolland prévoit dix nouvelles mesures, dont la fin des éclairages nocturnes des bâtiments emblématiques et le remplacement de l'ensemble des luminaires de l’éclairage public par des LED d’ici 2026.
"Cela représente 60 000 luminaires à faire évoluer en LED, confirme Dany Joly. L’objectif est de baisser de 50% la consommation énergétique".
Laval maintient ses festivités
Les très emblématiques Illuminations de Laval se tiendront bien en fin d’année confirme la municipalité, précisant que le volume horaire sera revu à la baisse. "Le volume d’énergie consommée passera de 6 000 à 5 000 kilowatt/heure. On veut être exemplaire", souligne Bruno Bertier, 1er adjoint au maire de Laval.
"Quatre soirs par semaine, les lumières s’éteindront à 22 h au lieu de minuit et les illuminations n'auront pas lieu le matin dans les rues de Laval".
Bruno Bertier
La capitale angevine, ancien fief de l'actuel ministre de la Transition Ecologique Christophe Béchu, s’engage également dans une réduction de sa consommation énergétique.
"Nous avons décidé avec le maire d'Angers que nous n'allions pas opposer la magie de Noël à la sobriété énergétique, donc nous avons décidé d'économiser 25% de l'énergie, en diminuant le temps d'éclairage des illuminations de Noël", confirme Jacques-Olivier Martin, adjoint au maire.
"En dix ans, la consommation électrique des illuminations de Noël a été divisée par dix grâce au passage aux LED", ajoute Jacques-Olivier Martin. Plus largement, l’ensemble des éclairages publics va être remplacé par des LED, soit 40 000 points lumineux et à terme "une diminution des deux tiers de la consommation électrique de l'agglo".
Tout comme les grandes villes de la région, Angers a cessé d'éclairer les façades de ses sites patrimoniaux à partir de 23h, depuis le 1er octobre. La métropole poursuit aussi ses efforts en matière de sobriété à travers son Plan Energie Bâtiment initié en 2019. Celui-ci vise à réduire de 40% la consommation des 450 bâtiments publics, à l'horizon 2030. A compter de novembre 2022, la température dans les établissements publics n'excédera pas 19°C et l'été prochain, la climatisation ne se déclenchera qu'à partir de 26°C.