Une manifestation à La Baule ! Ce lundi matin, près de 500 commerçants, selon les organisateurs, se sont retrouvés place de la Victoire pour demander la réouverture de leurs commerces.
Les organisateurs de la manifestation annoncent fièrement avoir réuni près de 500 personnes ce lundi matin 16 novembre place de la Victoire à La Baule. Une action symbolique pour ces commerçants indépendants dont l'activité à été arrêtée par le deuxième confinement.
Tenue sombre, masqués et munis d'un produit alimentaire, ou dit "essentiel", à la main, ces professionnels demandent la réouverture au plus vite de leurs commerces.
Il est clair que personne ne pourra rembourser, 2 commerces sur 3 sont appelés à disparaitre dans les 2 ans si rien n'est fait
Un sentiment d'injustice
À Guérande et Saint-Nazaire, Denis Lamoureux fait commerce de prêt à porter pour homme, avec son épouse, ils vivent très mal ce second confinement. "On nous demande de ne pas ouvrir, mais nous avons fait ce qu'il fallait en termes de précautions sanitaires depuis le premier confinement. Personne n'a vu de clusters dans des commerces comme les nôtres. Pendant ce temps, dans la grande distribution, les gens vont et viennent, touchent à tout".Le commerçant joue le jeu, il a mis en ligne sa collection sur mavillemonshopping.fr. "On est présents sur le web, on ouvre un guichet deux jours par semaine pour que les clients viennent retirer leurs achats. Mieux, nous laissons nos bons clients essayer chez eux. Mais ça ne fait pas tout, 10% du chiffre d'affaires habituel. Et puis pour notre personnel c'est épuisant. On ne peut pas rester dans cette situation".
Denis Lamoureux regrette que les maires et les préfets ne puissent pas mettre en place des tratégies différenciées géographiquement selon la pression de l'épidémie.
Quid des aides promises ?
Les commerçants comme lui ont-ils été aidés comme promis lors du 1er confinement ? Pour ce reconfinement, le Premier ministre Jean Castex a promis 20 milliards d'euros pour les soutenir."Nous avons été aidés, c'est très lourd et très long administrativement, dit Denis Lamoureux, nous avons touché 83% environ des salaires. Le règlement est intervenu fin juin début juillet. Cette fois-ci, nous avons repris les démarches". Aidés, ouverts, refermés, les difficultés s'accumulent. Et puis il y a ces propriétaires qui ne font aucun effort pour le paiement des loyers des pas de porte.
"Le banquier lui, fait des efforts, il connait notre situation, mais la trésorerie a fondu". Et puis, il y a aussi la question des stocks, comment vendre une collection d'hiver à contre saison ? "Des fabricants ont bien compris la difficulté, d'autres non. On s'aura s'en souvenir quand ils passeront pour la prochaine collection" !
Les effets de ces confinements successifs n'ont pas fini de se faire sentir.