La flamme olympique arrivera en France le 8 mai 2024. Son épopée à travers le pays a été annoncée ce vendredi. Elle passera par quatre départements ligériens avant de rejoindre Paris pour la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques.
L'organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024 continue de se préciser. Le parcours de la Flamme olympique a été dévoilé vendredi 23 juin.
À compter de son arrivée à Marseille le 8 mai 2024, elle traversera plus de 400 villes grâce à 10 000 porteurs, tour à tour chargés de la faire avancer de 200 mètres. Son chemin passe par tous les départements des Pays de la Loire à l'exception de la Sarthe.
Après un premier passage dans la région en Maine-et-Loire et en Mayenne, la Flamme se dirigera vers la Bretagne et la Normandie. Elle repassera discrètement par le Maine-et-Loire avant d'arriver en Vendée, aux Sables-d'Olonne, puis à La Baule (Loire-Atlantique).
En Pays de la Loire, la Flamme s'arrêtera pour la nuit dans 4 villes-étapes où auront lieu une cérémonie d'allumage : le 28 mai à Angers, le 29 mai à Laval, le 4 juin aux Sables-d'Olonne, et le 5 juin à La Baule.
Le parcours a été pensé pour traverser des sites d'exception mettant à l'honneur l'histoire de France, son patrimoine naturel, ses savoir-faire et la vie sportive de ses territoires. Dans les départements ligériens, il passera par plusieurs lieux emblématiques :
- Maine-et-Loire : Château de Montsoreau et Vignoble des Coteaux-du-Layon
- Mayenne : cité médiévale de Sainte-Suzanne-et-Chammes
- Vendée : passage du Gois et le Puy du Fou
- Loire-Atlantique : baie de La Baule
Les grandes dates du parcours
Les étapes ont été élaborées en collaboration avec les territoires depuis octobre 2021.
La Flamme commencera son aventure en Grèce avant son arrivée en France à bord du Belem, dernier des grands voiliers de commerce français du XIXe siècle encore en navigation.
- 16 avril : cérémonie d'allumage de la Flamme à Olympie (Grèce)
- 27 avril : départ du Belem du port du Pirée après 9 jours de relais en Grèce
- 8 mai : arrivée en France, au port de Marseille
- 7 juin : départ de la Flamme vers les territoires ultramarins à partir du port de Brest
- 18 juin : retour en métropole à Nice
- 26 juillet : allumage du chaudron lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux à Paris
Le prix de la Flamme
Voir passer le symbole enflammé des Jeux Olympiques est une belle opportunité, probablement unique dans une vie. Mais, derrière l'écran de fumée à base d'émotions et de valeurs sportives, cette possibilité a néanmoins un coût pour les collectivités.
En Loire-Atlantique, 4 communes et une communauté de communes se sont portées volontaires pour faire partie du tracé du relais de la Flamme. Elles ont dû réunir la somme de 180 000 euros : le montant de la participation demandée aux territoires par Paris 2024.
► Voir le décryptage réalisé par David Jouillat, Olivier Quentin et Sophie Boismain
À Basse-Goulaine, au sud de Nantes, la mairie a décidé de réunir une partie des fonds nécessaires. Elle a contribué à hauteur de 10 000 euros, "ce qui correspond à 1 € par habitant, c'est tout à fait raisonnable pour les finances de la commune et l'attractivité que ça va donner", estime Alain Vey, le maire.
La Baule-Escoublac s'est aussi positionnée pour accueillir le relais et a versé 60 000 euros à Paris 2024. Vertou a déboursé 30 000 euros, tout comme Saint-Sébastien-sur-Loire. La Communauté de commune du pays d'Ancenis (COMPA) a quant à elle contribué à hauteur de 50 000 euros.
Refus de payer
Contrairement à ces communes, le département de Loire-Atlantique avait initialement refusé de payer la somme requise par l'organisation des Jeux Olympiques.
"Ça représente un sacré montant avec lequel on peut faire beaucoup de choses pour le sport au quotidien", s'insurge Louise Pahun, vice-présidente du Conseil départemental de Loire-Atlantique en charge des sports solidaires. Elle déplore aussi le manque de transparence sur les montants versés par les sponsors des JO 2024, comme la marque Coca-Cola.
La Sarthe, seul département ligérien où ne passera pas la Flamme, partage cet avis. "Si ce n'était pas les JO, on parlerait de racket", a déclaré Dominique Le Mèner, président du Conseil départemental sarthois.
► Voir le reportage réalisé par Nathan Vildy, Charles Proult et Alexis Guedes
Les communes sarthoises et la métropole du Mans n'ont pas non plus souhaité allouer une partie de leur budget pour voir passer la Flamme.