Des parasites, qui grignotent le moral des propriétaires, en s'attaquant aux structures des bâtiments les plus solides. Mérule, termites, font depuis longtemps partie du décor dans nos régions. Et occasionnent parfois des ravages dans les logements.
A défaut de pouvoir toujours s'en prémunir, comment se défendre de ces ravageurs de maisons ?
Oudon est une charmante petite bourgade à une vingtaine de kilomètres à l'Est de Nantes. Depuis un an, deux maisons mitoyennes font l'objet d'une surveillance particulière. Tout autour, 80 stations, installées par une entreprise spécialisée, font office de pièges à retardement.
Le termite est une petite bête qui n'aime pas la lumière, mais qui raffole de cellulose. Sur un chantier situé en zone portuaire à Bouguenais, en bord de Loire, c'est au moment de la construction que l'on agit, pour protéger de futurs bureaux à ossature bois.
"Un film imprégré d'insecticide et intégré dans la construction permet de prévenir l'arrivée des termites", comme le précise David Maurice, de l'Office de Préservation du Bâtiment, une entreprise de loire-Atlantique spécialisée dans ce domaine
Pour limiter la prolifération des termites, un appareil législatif mis en place depuis 1999 oblige les propriétaires à déclarer la découverte d'un foyer de termites en mairie. les textes leur imposent également d'effectuer des travaux. Les zones infestées sont délimitées par arrêté préfectoral. Le dernier fait état d'une quarantaine de communes en Loire Atlantique.
Un autre fléau fait trembler bien des propriétaires, il s'agit de la mérule, un parasite qui s'attaque lui aussi aux maisons, il est très présent en Bretagne. Pour débarrasser du champignon, sa maison du 18ème siècle, ce propriétaire a du débourser 25000 euros.
Concernant le mérule, "les normes de diagnostic devraient sans doute être plus strictes au moment des ventes de biens immobiliers" estime Philippe Guillot, avocat
Les bons réflexes à adopter pour limiter la prolifération des nuisibles : surveiller tout ce qui peut être facteur d'humidité. Les arrivées d'eau trop vieilles, les sanitaires en grès vétustes devenues perméables, ou encore les buanderies, salles de bain, cuisines, ou caves.
La première des luttes reste l'aération des bâtiments.