Des peines d'amendes ont été prononcées hier contre le président du directoire de la fonderie FMGC à Soudan et l'entreprise elle même à la suite du décès d'un salarié en février 2013
La FMGC emploie près de 300 salariés à Soudan en Loire-Atlantique. L'entreprise réalise des lests pour les machines agricoles ou de travaux publics, l'industrie. Le 27 février 2013, Bruno Zentkowski avait été découvert par ses collègues, écrasé par un des lests de 6 tonnes dont il réalisait l'ébavurage. L'accident s'était déroulé sans témoin. Après enquête, il apparait que la lourde pièce de fonte avait été posée sur une cale mal positionnée.
La fonderie est pourtant dotée d'un plan de prévention et de sécurité. Pour autant le nombre des accidents graves ou mortels est relativement élevé. 4 morts recenssés en 11 ans. L'accident mortel précédent remonte à 2008 et le jugement en 2009.
Le patron de la société Gérard Thuet reconnait l'instabilité des pièces de fonte, il indique avoir, mais seulement depuis l'accident, "recommandé l'usage de cales métalliques".
Le père de la victime affirme que son fils lui avait affirmé à plusieurs reprises" l'absence de mesures de sécurité dans l'entreprise". Trois mois avant l'accident, "l'Inspection du Travail avait identifié un risque à forte occurence et gravité" indique l'avocat de la famille maître Pollono.
À l'audience le procureur de la République a précisé que "chaque salarié a dû développer sa propore technique de calage. Or c'est bien à l'employeur de donner des consignes de sécurité et de développer les méthodes de fabrication". Il a demandé 2000 euros d'amende et une peine de prison avec sursis pour non respect des normes de sécurité du travail en état de récidive pour le directeur, et 25 000 euros d'amende pour l'entreprise.
Le président du directoire de la FMGC a été condamné à 4000 euros d'amende, la société à 30 000 euros.