En raison du week-end du 1er mai, les résultats des tests ADN ne seront connus que le 4 mai. Pour autant, les enquêteurs sur place ont d'ores et déjà acquis la quasi-certitude qu'il ne s'agit pas de Xavier Dupont de Ligonnès.
Selon nos informations, les ossements découverts mardi soir, dans la forêt de Fréjus, ne seraient pas ceux de Xavier Dupont de Ligonnès. En effet, les premières constatations sur place laissent penser qu'il s'agit d'un autre homme.
L'usure des vertèbres notamment correspond à un homme beaucoup plus âgé.
Par ailleurs, en reconstituant le "puzzle" du squelette, la taille de celui-ci ne coïncide pas avec celle de Xavier Dupont de Ligonnès qui mesure 1m86. Celle du squelette est plus proche des 1m65. Le squelette est par ailleurs incomplet, "la mâchoire a été retrouvée mais pas le crâne", a détaillé la procureure Mme Drouy-Ayral.
Un morceau de broche chirurgicale, une plaque de 6 cm vissée sur un os, a également été découvert. Xavier Dupont de Ligonnès "n'en avait pas, a priori", a noté la procureure. Les éléments recueillis sur place et placés sous scellés devaient être acheminés dans la soirée de mercredi pour traitement en urgence, selon une source policière. Un laboratoire marseillais a été chargé des analyses ADN dont les résultats seront connus la semaine prochaine.
Ce que l'on sait des ossements découverts
Des ossements, découverts dans une forêt près de Fréjus (Var), non loin de l'endroit où avait été vu pour la dernière fois Xavier Dupont de Ligonnès, dont l'épouse et les quatre enfants ont été tués en 2011, vont être analysés à Marseille, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.Un laboratoire marseillais a été chargé des analyses ADN dont les résultats seront connus le 4 mai dans l'après-midi, a indiqué dans un communiqué la procureure de Draguignan, Danielle Drouy-Ayral.
Nous n'avons aucun nom à mettre sur ces ossements (...). Nous allons suivre toutes les pistes",
a indiqué la procureure précisant qu'"aucune hypothèse n'était écartée". "Il s'agit (...) d'ossements éparpillés, ça n'est même pas un squelette entier
qu'il va falloir identifier. Il y a quelques éléments (...) qui laissent à penser qu'il s'agit d'un homme. De façon assez anecdotique, il y a une bombe de mousse à raser", a-t-elle ajouté. Un veston a également a été trouvé sur les lieux, de même que la facturette d'un magasin datant de 2011, a précisé la procureure dans la soirée.
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Si nous ne privilégions pas cette hypothèse, nous ne pouvons pas non plus l'exclure", avait affirmé la magistrate, plus tôt dans la journée. Mais "il ne faut pas déduire de la présence du SRPJ sur les lieux qu'il s'agit de M. Xavier Dupont de Ligonnès", avait-elle insisté. Le commissariat de Fréjus avait été alerté mardi dans la soirée "par une personne qui avait découvert une scène (..) où vraisemblablement nous avions quelqu'un qui est décédé", avait-elle précisé.
Xavier Dupont de Ligonnès avait été vu pour la dernière fois le 15 avril 2011 quittant à pied un hôtel Formule 1 sur la commune varoise de Roquebrune-sur-Argens, avec un étui pouvant contenir une carabine sur le dos. Malgré un mandat d'arrêt international lancé contre lui, il n'a jamais été retrouvé.
Plusieurs centaines de signalements de l'homme ont été enregistrés partout en Europe, faisant l'objet de vérifications systématiques. Au printemps 2013, des enquêteurs des polices judiciaires de Nantes et de Toulon, des gendarmes du Var et des pompiers avaient procédé à des fouilles dans le Var, notamment dans le massif des Maures, qui n'avaient rien donné.
Un cadavre en état de décomposition avancée avait été découvert fin juin 2013 à Cogolin (Var), à une vingtaine de km de l'endroit où le suspect avait été aperçu, mais la piste Xavier Dupont de Ligonnès avait été écartée. Les corps d'Agnès Dupont de Ligonnès et de ses quatre enfants, âgés de 13 à 20 ans, tués de plusieurs balles de 22 long rifle, avaient été retrouvés dans la maison familiale à Nantes le 21 avril 2011.
Notre reportage vidéo
Avec AFP
