L'enfer des anges : immersion dans la petite ville de Clisson, le temps d'un "Hellfest", un documentaire inédit à ne pas manquer

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A une semaine du grand rassemblement de métalleux à Clisson (44), France 3 Pays de la Loire propose à ses téléspectateurs un documentaire inédit et exceptionnel de 52 minutes dans les coulisses du Hellfest.  

Ce documentaire propose une immersion avec les habitants de la petite ville de Clisson, le temps d’un « Hellfest »  festival de musique métal accueillant 120 000 fans. Terence Leroy Beaulieu et Véronique Escolano portent un regard plein d’humour sur cette grand-messe où l’on y perd son latin…

Le replay

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Le jeune Stéphane compte les jours et met de côté les sous nécessaires à son Hellfest. Sa grande messe. Sa famille comme il dit. Il travaille dur mais ne peut s’empêcher d’aller assister bien en amont au spectacle des scènes qui se montent.

Christine, la cinquantaine, se prépare elle aussi : coiffeur, dernières réunions avec son association caritative et surtout l’arrivée de ses festivaliers qui vont squatter l’impasse où elle habite.
Clisson, petite ville de caractère du vignoble nantais de 6800 habitants, va accueillir encore une fois le Hellfest et sa horde de métalleux. Tout le monde semble attendre l’évènement à sa manière.
L’Enfer des anges est leur histoire, le temps d’un Hellfest. L’histoire de deux mondes qui se rencontrent.

Réalisation : Véronique Escolano & Terence Leroy-Beaulieu
Coproduction : Les Films du Balibari / France Télévisions – France 3 Pays de la Loire.
Durée : 52 minutes



Entretien avec les réalisateurs

Quelle a été l’origine de L’enfer des anges ?

Terence Leroy-Beaulieu :
Il y a eu cette drôle de vision, en juin 2012. J’arrivais à Nantes après dix ans à l’étranger et je me rappelle la ville envahie par des golgotes métalleux. A voir les gens se retourner sur eux dans Nantes, je me suis demandé comment ça se passait dans une petite ville comme Clisson.
Comment la ville les recevait, les absorbait. Ou pas. J’ai senti qu’il y avait quelque chose à fouiller, sans historique ni préjugé.

Véronique Escolano :
Quand Terence m’a parlé de son envie d’un documentaire sur le Hellfest, j’ai suivi direct. Le Hellfest est un événement hors norme par le choc des cultures qu’il crée. Et puis, j’ai grandi dans les environs de Clisson où je suis allée au collège. A l’époque, le vignoble était pas mal conservateur et un tel festival n’était pas envisageable. Pour avoir vécu la méfiance de la différence comme fille de pieds noirs d’origine espagnols, ça m’intéressait de comprendre comment la greffe avait pu prendre.

Etes-vous vous-mêmes branchés métal ?

Le Hellfest a pas mal été traité. Quelle est votre approche ? Ni l’un ni l’autre. Et ça a été sûrement un atout. Nous sommes arrivés vierges, neutres, sans parti pris. Mais le monde du métal nous a toujours intrigués. Et nous étions curieux de comprendre son évolution, des hard rockeurs en fuseau moulant de notre jeunesse aux darks ultra lookés et sophistiqués d’aujourd’hui.
Il y a eu des documentaires mais côté musique («Le métal expliqué à ma mère» de Vincent VDB, «Dans le chaudron noir du métal», de Gaétan Châtaigner), ou alors des reportages sur l’impact de l’imagerie métal, le satanisme, les nuisances sonores. Au-delà de la musique ou des polémiques, nous voulions appréhender le festival de façon plus globale et surtout regarder l’humain. Ce qui se passait entre les deux communautés : celle des Clissonnais et celle des métalleux. Après des débuts méfiants, si la mayonnaise avait pris, quel était le climat aujourd’hui. Alors pour fil rouge, nous avons deux protagonistes principaux que nous suivons pendant le festival et en amont. Ce sont eux qui nous font entrer dans Clisson et dans le Hellfest. Ces deux personnages sont-ils représentatifs des Clissonnais ? Avant de « caster » ces deux personnages, nous avons rencontré de nombreux Clissonnais, acteurs ou non du Hellfest, des bénévoles, des commerçants, des collégiens, les responsables autant que les employés de chez Leclerc, des hébergeants, des festivaliers, des techniciens, les voisins du site. Et même le principal détracteur du Hellfest….

De cette matière, terreau solide, aurait pu naitre un autre film. Mais nous avons choisi de nous attacher à ces deux personnages dont le regard sur le festival nous semblait honnête.. Nous cherchions les clefs et nous avons trouvé en Stéphane et Christine, des détenteurs de ces clefs. Des passeurs au regard honnête. Ce qu’ils expriment nous semble au plus près de l’état d’esprit de la ville et du ressenti des Clissonnais. L’assise de leur propos est solide, fondée. Ainsi, quand Stéphane raconte, par le passé, la bénédiction du terrain, nous savons que cela n’est pas une rumeur pour avoir rencontré et interrogé le prêtre à ce sujet. Nous n’avons pas laissé la porte ouverte aux on-dit…

Quelle est la genèse de la production du film ? Pourquoi ce titre L’enfer des anges ?

Nous avons commencé à tourner en avril 2013, la fleur au « Canon », sans un rond mais un financement participatif ensuite, deux caméras, accompagnés d’un deuxième chef opérateur, Sébastien Vallée, qui nous a donné sa confiance et son temps. A la fin du tournage, nous avons mesuré que nous avions de bonnes choses et bonnes images entre les mains. Nous avons contacté Estelle Robin You aux films du Balibari. Elle a cru dans le projet. Elle-même avait envie, depuis longtemps, d’un film sur Clisson et le Hellfest. Parce que les anges ne sont pas toujours ceux que l’on croit ! En avril 2013, nos premières images ont été sur la Paradise Fest, une grosse farce organisée par une bande de trublions clissonnais. Ils s’étaient alors déguisés en anges pour conjurer les diables noirs qui envahissent Clisson ! Avec humour, ils plantaient le décor d’un Hellfest, littéralement fête de l’enfer, longtemps diabolisé par les Clissonnais. Et qui continue d’être présenté comme tel par un type nauséabond de reportages. Or notre travail nous permet aujourd’hui de dire que sous leurs allures diaboliques, les festivaliers ne sont pas des diables. Comme aiment à les dire les Clissonnais, ils sont des anges déguisés en diables. Le Hellfest leur est une grande kermesse et un exutoire.

Comment avez-vous rencontré Stéphane et Christine ?

Nous avons rencontré Stéphane dès la première année, au cours de cette farce de Paradise fest. Stéphane est partout dès qu’il entend le mot Hellfest. Il a été notre petit ange. Et au fur à mesure de nos échanges, nous avons découvert un garçon très curieux, très attachant et au grand grand coeur.
Quant à Christine, nous l’avons découverte à la fin de notre première année de tournage. Nous aimions son regard en dehors du Hellfest et son histoire d’amitié improbable avec les festivaliers qui campent devant chez elle.



Diffusions
- Projection en avant-première au Cinéma Le Connétable à Clisson, mardi 2 juin 2015 à 20h - Réservation fortement conseillée auprès de la mairie de Clisson - Dans la limite des places disponibles.

Samedi 13 juin 2015 à 15h20 sur France 3 Pays de la Loire et Bretagne

Vendredi 19 juin 2015 à 08h50 sur France 3 Pays de la Loire, Bretagne, Haute et Basse Normandie, Paris Île-de-France et Centre Val de Loire.

– en télévision de rattrapage pendant 7 jours sur pluzz.fr et 1 mois sur notre site internet
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