Le documentaire de Véronique Escolano et Terence Leroy-Beaulieu raconte cette drôle d'histoire, celle d'un festival des musiques de l'enfer tombé dans un village paisible qui n'en avait jamais rêvé, vu du côté des habitants de Clisson, qui supportent avec bonhomie les "hordes barbares"

Ça commence comme un cheveu tombé sur la soupe, les métalleux, eux, utilisent une autre métaphore ! Un champ vide à perte d'horizon et l'ambiance à la radio du jeu des mille euros... Pas d'image de cet enregistrement ou d'un quelconque transistor qui expliquerait l'origine de ce son. L'enregistrement retenu a été réalisé à Clisson et son introduction cite le Hellfest. Point. Ne pas y voir comment à partir d'un champ vide on pourrait y faire du blé !

Le documentaire en replay

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Il file doucement comme ça "l'Enfer des Anges". Bienveillant. Par petites touches, le film raconte comment ce festival s'est installé comme un rituel dans la vie de quelques habitants de la commune.
On suit Stéphane, sur sa Mobylette, avec des images façon" la vie de Jésus",  jeune amateur de musiques extrêmes et qui soigne les animaux. Au début il a regardé le festival s'installer à côté de sa vie. Puis il raconte comment il a fait des économies, mois après mois, pour "acheter un pass 3 jours", et finir par s'installer au camping.



Et puis il y a Christine, la femme d'un conseiller municipal, qui vend des tickets de tombola et héberge des festivaliers en caravanes dans son impasse. "On aurait pu tomber sur des zoulous ! Ils reviennent tous les ans." Le Hellfest a ses bonnes œuvres ! La tombola doit lui permettre de rassembler des moyens pour une association d'aide aux personnes handicapées. Il faut voir la tête du barbare anglosaxon et tatoué quand Christine fait une tentative de vente en anglais ! Et en désespoir de cause : "regarde y a un car, on va tout vendre !"


La 1ère année on a fait un pas en arrière, cette foule noire et tatouée... Y a pas eu de bagarre, y a pas eu de morts, ou alors ils l'ont pas dit !"


Du bistrot au salon de coiffure, les habitants racontent leur rapport à ce festival. Dans cette commune paisible du vignoble nantais, le Hellfest n'est pas du goût de tout le monde. Il y a bien des groupes qui ont voulu monter un contre festival sur la chanson de Polnareff, on ira tous au paradis... Mais on y croit pas vraiment.

Le Hellfest, avec ses dizaines de milliers de festivaliers, apparaît comme un ectoplasme. Même si : "y a plus rien de libre à 30 km autour dès janvier !" en termes de logement selon un habitant, même si le super marché du coin voit une horde bruyante se jeter sur les palettes de bières disposées à son intention, sous le regard estomaqué de la caissière, même si la grand mère de Stéphane au détour d'une conversation glisse : "dans les magasins, ils ont pas l'air si méchants, mais je ne les aime pas !"

L'enfer des anges ne s'appesantit pas sur les opposants par principe. Au nom de la religion. Mais le propos reste sous tendu. Jusqu'à cette rumeur qui dit que les catholiques traditionalistes ont enterré des croix latines aux quatre coins du champ, l'aspergeant d'eau bénite...
Le mot de la fin revient à Stéphane, qui dit attendre le Helfest 360 jours par an désormais : "les catholiques ils ont Lourdes, ben nous les métalleux, on a le Hellfest !" Comme une messe païenne, et finalement bon enfant.


Diffusion sur France 3

– Samedi 13 juin 2015 à 15h20 sur France 3 Pays de la Loire et Bretagne
– Vendredi 19 juin 2015 à 08h50 sur France 3 Pays de la Loire, Bretagne, Haute et Basse Normandie, Paris Île-de-France et Centre Val de Loire.

– en télévision de rattrapage pendant 7 jours sur pluzz.fr et 1 mois sur notre site internet



 
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