Trois jours après son (demi) bon match face au PSG, le FC Nantes s’offre sa première victoire à l’extérieur de la saison. Dans le plus pur style maison…
"On s’en fout de la manière, seuls les points étaient importants". "Oh les nantais, ils ont foutu les barbelés. Pas beau mais bon, ça fait 3 points"… Des phrases de ce type, je pourrais vous en servir à la pelle…Hier sur les coups de 20h23, mon smartphone n’a pas cessé de sonner. SMS, tweets, appels, tout le monde était unanime :elle fait du bien celle-là"
Alors oui, évidemment que ce premier succès hors de La Beaujoire depuis 9 mois est un pur soulagement, de même que les 3 points qui en résultent. Malgré tout, autant le FCN m’avait emballé samedi après-midi (au moins pendant une mi-temps), autant je n’irai pas me remater ce LOSC-FCN.
Michel Der Zakarian avait perdu ses guerriers depuis fin août. Mais il avait trouvé des joueurs samedi entre 17h30 et 18h15. Et hier soir, entre le but d’un Jules Iloki enfin utilisé et la tête sur la transversale d’Alejandro Bedoya, c’était Fort Alamo. Ah tout le monde a défendu, c’est un euphémisme. Mais passer 80 minutes dans ses 30 derniers mètres, ça doit finir par donner des maux de tête à vous passer l’envie de bouquiner dans l’avion du retour….
Alors oui, MDZ a fait du turnover. Important dans l’optique de ces 3 matches en 8 jours. Mais si Adrien Thomasson, Kolbeinn Sightorsson et à un degré moindre Lucas Deaux, ont parfaitement rempli leur rôle, l’absence de Valentin Rongier a pesé dans un milieu de terrain axial qui s’est battu mais s’est souvent retrouvé à effectuer les mêmes tâches. Pour ressortir le ballon, les Nantais auraient mieux fait de faire appel à Fred Michalak...
S’il y en a un qui enchaîne les matches sans sourciller, c’est bien Léo Dubois. Et match après match (j’adore cette expression…), il s’installe dans cette équipe de manière évidente. Alors oui, les Canaris vont avoir besoin de Youssouf Sabaly, capable aussi de dépanner à gauche. Mais entre Moimbé, Dubois et le joueur prêté par le PSG, les rotations peuvent être vraiment judicieuses.
Le jour où les Canaris parviendront à conserver cet état d’esprit qui a fait leur force en L2, puis lors des deux premières saisons en L1, tout en pensant également à se mouvoir et à faire le jeu, alors là messieurs-dames, il ne sera plus question de savoir si le FCN doit avoir peur du Gazélec, de Caen ou de Lyon. Une place dans les 10 premiers, objectif du club, sera même une certitude.