Un geste "déplacé" serait à l'origine de l'agression à l'arme blanche mardi 19 juillet d'un homme de 37 ans contre une mère et ses 3 filles, originaires de Bouguenais en Loire-Atlantique, dans un VVF de Laragne dans les Hautes-Alpes.
C'est le procureur de la République, Raphaël Balland, qui rapporte les propos du suspect, "Tu n'aurais pas dû faire ça devant ma femme", tout en reproduisant le geste de se gratter au niveau de l'entrejambe par-dessus son short". Le procureur évoque un "coup de sang" ou un motif religieux.
L'homme, de nationalité marocaine, réside dans les Yvelines. Il est en situation régulière. Sa famille le décrit comme un musulman pratiquant et modéré. Au cours de ses auditions, selon le procureur, le suspect a déclaré au sujet des attentats qu'ils n'ont "rien à voir avec l'islam", qu'il qualifie par ailleurs de religion de paix. Les perquisitions menées à son domicile ainsi que l'enquête de voisinage en cours n'ont jusqu'ici pas permis aux enquêteurs d'établir une quelconque radicalisation. Néanmoins, au cours de sa garde à vue, l'homme aurait refusé que les forces de gendarmerie ne lui prennent ses empreintes digitales, criant à trois reprises "Allah Akbar".
Le procureur a également rappelé, lors d'une conférence de presse donnée mercredi après-midi, que l'état de santé du prévenu fait également l'objet de plusieurs investigations. L'individu aurait en effet révélé qu'il souffrirait de dépression ainsi que de schizophrénie depuis plusieurs années. Ce passé psychiatrique fait actuellement l'objet de vérifications.
Il devait être présenté devant le juge d'instruction du Pôle criminel de Grenoble aujourd'hui.
Les quatre victimes, toutes touchées au thorax sont aujourd'hui hors de danger.