C'est l'un des produits phares de la région. 410 000 hectolitres de muscadet sont produits chaque année. Mais les viticulteurs ont en ce moment du mal à s'accorder. Le muscadet doit-il devenir breton ?
Hier matin, face au domaine du président d'Interloire, à la Haye Fouassière, une cinquantaine de personnes, dont une dizaine de vignerons, manifestaient.
Le torchon brûle entre certains producteurs de muscadet et l'organisation professionnelle Interloire. Les viticulteurs estiment qu'elle ne met pas en valeur leur production, déjà en déclin, dans leur communication. Les 450 producteurs de muscadet doivent verser chaque année une cotisation volontaire obligatoire à Interloire soit 2,5 euros par hectolitre. Ils sont une cinquantaine à ne plus payer cette cotisation, malgré des décisions de justice. Ils souhaitent quitter cette inter-profession, qui selon eux, ne leur apporte rien.
Le Président d'Interloire, viticulteur lui aussi dans le vignoble nantais ne comprend pas leurs positions. C'est notamment grâce au travail d'interloire que 20% du muscadet est exporté notamment en Grande-Bretagne et au Japon.
Pour le moment, le dialogue semble rompu. Ces viticulteurs arriveront-ils un jour à créer nouveau label et rattacher le vignoble nantais de la Bretagne.
>> VIDÉO. Le reportage d'Elodie Soulard et Damien Raveleau