Flavien Berger, Ghost Culture et Son Lux étaient à l'affiche de la deuxième et dernière soirée du festival des Inrocks à Nantes. Un concert empreint d'une certaine gravité. Rencontre dans le public avec Élisabeth, Julien, Brice, Cassandre, Olive, Virginie...
lance Ryann Lott, leader du groupe Son Lux. Et d'enchaîner avec le morceau now I want (to be free). Le message de soutien du groupe américain fait chaud au cœur et est, bien évidemment, largement applaudi par le public présent hier soir dans la grande salle de Stereolux.Nous ne voudrions être nulle part ailleurs qu'avec vous en France en ce moment
Un public venu en force, peut-être un peu mois que samedi soir pour Bo Ningen, Wolf Alice, The Districts et Fat White Family. A l'affiche de cette deuxième et dernière soirée des Inrocks à Nantes, le Français Flavien Berger, l'Anglais Ghost Culture et donc Son Lux, trois formations qui auraient dû jouer la veille à La Cigale, si il n'y avait pas eu les attentats et l'annulation des dates parisiennes du festival.
Du côté du public, les réactions sont unanimes, il fallait être présent même si le cœur n'y était pas tout à fait !
Pour Brice, Cassandre et Etienne, trois copains qui travaillent dans l'informatique, le moment est difficile à vivre. "On le vit mal, on est atteint, on sent que c'est une attaque purement gratuite, il n'y a pas vraiment de symbole attaqué à part la culture. On peut penser qu'ils visaient un signe fort avec Charlie Hebdo mais là, ils cherchent simplement à tuer des gens. On comprend pourquoi il y a tant de migrants qui viennent en Europe, eux vivent ça tous les jours. Et on ne résoudra pas le problème juste en empêchant ces migrants de venir chez nous. Il faut aller à la source du problème".On comprend pourquoi il y a tant de migrants qui viennent en Europe, eux vivent ça tous les jours
"c'est vrai; c'est choquant...", poursuit Cassandre, "on est touché parce que c'est chez nous mais il y a eu avant l'attentat à Beyrouth, et puis encore avant ailleurs, c'est tout le temps comme ça. En tant que Terrien, il faudrait s'indigner en permanence de ces actes et se réveiller".
je ne céderai pas à la peur. C'est ma réponse...
Elisabeth est pour sa part totalement sidérée. Difficile de parler de tout ça dit -elle. "Ça touche des gens qu'on aurait pu croiser. Mais je ne céderai pas à la peur. C'est ma réponse"
Jean-François, lui, n'a pratiquement pas dormi de la nuit, entre vendredi et samedi matin, "j'ai navigué entre Facebook et Twitter jusqu'a 2h00 du matin et me suis réveillé à 6h00 pour voir où on en était. C'est lourd, d'autant que je connais le Bataclan, mais je n'ai pas hésité à venir ce soir à Stereolux... pas une seconde".