La Cimade, association de défense des droits des étrangers, a décerné mardi des "charter awards" à neuf préfectures, dont celle de Loire-Atlantique qui "se sont illustrées en 2015 par leurs pratiques illégales ou abusives" en matière d'enfermement et d'expulsion des personnes étrangères.
"Enfermement en rétention de familles avec enfants mineurs, expulsion de personnes gravement malades, dispersion des exilés de Calais abusivement emmenés dans ces lieux de privation de liberté, expulsion vers des pays en guerre, enfermement de ressortissants français ou de personnes en situation régulière..." : la Cimade a souhaité mettre en lumière ces pratiques qu'elle "constate régulièrement".
Lors d'une cérémonie à la Maison des métallos à Paris, la présidente de La Cimade, accompagnée de ceux du Gisti, de Médecins du Monde, d'Emmaüs France et de membres du RESF ont remis symboliquement dix prix, aux titres empruntés à des films, aux préfectures "les plus zélées": celles de la Loire-Atlantique, de la Gironde, de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Seine-Saint-Denis, de Haute-Garonne, de la Vienne, du Doubs et du Pas-de-Calais.
>> VIDÉO. L'interview de Maud Steuperaert, responsable régionale action rétention Cimade
"Ces derniers sont réservés aux expulsions. Y enfermer des réfugiés venant de pays en guerre, donc inexpulsables, est illégal", rappelle l'association. Le prix "La quête du Graal", mettant la lumière sur les enfermements et les expulsions
de demandeurs d'asile, a été remis à la préfecture de Guyane. Quant au prix "Very bad trip", qui concerne l'enfermement et l'expulsion de personnes en situation régulière ou de nationalité française, il est décerné à la préfecture de la Seine-Saint-Denis qui, selon la Cimade a "enfermé et tenté d'expulser un Français" qui avait "juste perdu ses papiers d'identité".
Avec AFP