A l'issue d'une deuxième réunion en préfecture, après celle de lundi, les taxis nantais viennent d'obtenir gain de cause face à la start-up californienne. Un arrêté est pris contre le service UberPop à Nantes.
"Ce service ne correspond à aucun type d'activité de transport de personnes autorisé par la loi. Les particuliers qui le mettraient en œuvre exerceraient illégalement la profession de taxi. Leur responsabilité pénale pourrait être engagée tant au titre de l'exercice illégal de la profession de taxi qu'au titre de la dissimulation d'activité." explique la préfecture, précisant qu'elle interdit, "l'activité de transport à titre onéreux Uberpop sur le territoire départemental."La mobilisation des taxis nantais avait démarré lundi devant la Cité des Congrès où devait se tenir à l'hôtel Novotel une réunion d'information des futurs chauffeurs Uber.
Depuis lundi une quarantaine de véhicules roulaient déjà pour Uber dans Nantes.
Ce mardi matin, avec l'aide de leurs homologues bordelais, les taxis nantais ont fait une opération escargot sur le périphérique avant de se rendre dans le centre-ville pour bloquer les transports en commun.
Une première réunion entre la préfecture et les taxis nantais n'avait rien donné lundi. Ce mardi après-midi, les taxis nantais obtiennent gain de cause.
Un peu plus tôt dans la journée, les taxis marseillais, également mobilisés contre Uber, avaient aussi obtenu gain de cause. Le préfet des Bouches-du-Rhône ayant pris mardi un arrêté qui "rappelle" l'illégalité des services "type UberPOP" et prévoit des "contrôles renforcés" après une rencontre avec une délégation de représentants des taxis marseillais.
Fin mai, le préfet du Nord avait aussi interdit le service pour "concurrence déloyale".
La préfecture de Loire-Atlantique rappelle "également sa détermination à amplifier les contrôles" sur le département "permettant de sanctionner l'exercice illégal de la profession de taxi."