Nantes : il y a juste un mois la basilique Saint-Donatien s'embrasait, les premières réparations à l'automne

Il y a tout juste un mois la charpente de la toiture de la basilique Saint-Donatien s'embrasait en fin de matinée. En quelques minutes, la quasi totalité de la charpente disparaissait, à la suite d'une mauvaise manipulation de chalumeau d'une équipe de couvreurs.

Ce matin, les experts ont rendu leur avis et se sont mis d'accord avec les services de la ville et le diocèse pour permettre la bonne conservation de l'édifice, avant et pendant les travaux de réparation. Il s'agit au plus urgent de mettre la basilique construite au 19ème siècle hors d'eau et de stabiliser et sécuriser les ouvrages. Ce chantier commencera en octobre pour un coup prévisible de 2 millions d'euros. Quatorze mois plus tard, soit vers la fin de 2016, commenceront les travaux de charpente et de couverture véritablement. Le chantier de préservation de l'édifice est découpé en plusieurs phases.

Phase 1 (durée de 6 à 8 semaines)

Il faudra d’abord évacuer les matériaux restés en équilibre sur les toits de l'édifice. Puis, il s’agira de contreventer les pignons latéraux des bras du transept pour les consolider en cas de vent violent. Cette opération nécessitera des moyens logistiques très importants (grue de 250 tonnes). Une fois
cette sécurisation des toits et façades réalisée, il pourra être envisagé une levée du périmètre de sécurité autour de la basilique, soit vers mi-décembre.

Phase 2 (durée de 1 à 2 mois)

L’objectif de cette seconde phase est de mettre hors d'eau la voûte. Cette opération sera réalisée par le montage d'un échafaudage périphérique à l'église servant de base à la pose d'une structure de type parapluie au-dessus des toits de l'édifice ; mise en oeuvre prévue fin janvier 2016.

Phase 3 (du 4ème au 14ème mois, fin des travaux)

La reprise de la voûte doit se réaliser dans les meilleurs délais afin d'éviter que les éléments qui la composent se désolidarisent avec le temps, ce qui conduirait à des travaux finalement bien plus importants. Les pierres dégradées seront réparées avant la restauration définitive.

Les réparations sont bien à l'origine du sinistre

A ce stade, les différentes expertises menées sur l'édifice s'accordent sur le fait que les travaux de maintenance sont bien à l'origine de l'incendie. Les enquêtes en cours détermineront les niveaux de responsabilités et définiront l’intervention des assurances des différentes parties.