Le tribunal administratif examine ce matin les recours déposés par les opposants au transfert de l'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, le rapporteur public devrait demander le rejet, au grand dam des opposants et des écologistes
Dix-sept requêtes au total doivent être examinées à partir de 09H00 par le tribunal administratif de Nantes, lors d'une audience qui devrait durer toute la matinée.
Ces recours, déposés le 3 février 2014 par les principales associations d'opposants, l'Acipa, le Cédpa et l'Adeca, mais aussi des associations de protection de l'environnement, Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et des particuliers, visent à faire annuler les quatre arrêtés préfectoraux dits "loi sur l'eau" et "espèces protégées", pris le 20 décembre 2013, qui autorisaient le début des travaux.
Les juges - dont la décision est attendue avant la fin du mois de juillet - devront dire si la destruction des zones humides et celle de près de 100 espèces protégées, ou leur transfert, possible qu'à certaines périodes de l'année, pour notamment construire la nouvelle aérogare et les deux pistes sont justifiées et si les mesures compensatoires environnementales prévues sont suffisantes.
Les opposants ont appelé à un rassemblement à une centaine de mètres du tribunal square Daviais.
L’ACSAN (Association Contre le Survol de l'Agglomération Nantaise) par la voix de son président Dominique Boschet, note avec satisfaction la position du rapporteur public qui vient, selon lui, "confirmer la cohérence avec la loi, sur le plan environnemental, du projet de transfert de l’aéroport de Nantes Atlantique à Notre-Dame-des-Landes. Ce n’est pas pour nous une surprise puisque les concepteurs de ce projet de transfert, que nous soutenons, ont été particulièrement attentifs à mettre en œuvre dans ce domaine des mesures compensatoires bien supérieures à celles qui ont pu exister auparavant".
"Nous attendons avec confiance la décision du tribunal administratif qui permettra de lever les derniers recours et ainsi d’engager le début des travaux pour enfin libérer le ciel de l’agglomération nantaise des survols, sources de nuisances sonores et de risques pour la population".
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