Politique : François de Rugy, un ex-écologiste au perchoir

Il aurait pu devenir Ministre de l’Ecologie. Finalement, il est désormais le nouveau Président de l’Assemblée Nationale. La récompense d’un long cheminement politique. Le choix de l’expérience. Mais qui est vraiment François de Rugy ?

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►extrait de son discours d'investiture

Ses origines

De son vrai nom François Goullet de Rugy. Sa famille est originaire de Lorraine et a été anoblie en 1765 mais lui est né à Nantes, de parents enseignants. Il a fait ses études au lycée Guist’hau puis à Science Po Paris. Marié à la journaliste Emmanuelle Bouchaud dont il est depuis séparé. Avec elle, il a eu deux enfants.

Son parcours

Son engagement politique commence à 18 ans chez Génération Ecologie, le parti de Brice Lalonde. Puis il adhère au Verts en 1997 où il occupe la fonction de secrétaire général adjoint au groupe Radical, citoyen et Vert. En 2001, il s’allie aux socialistes et devient adjoint au maire de Nantes, Jean Marc Ayrault, chargé des transports, et Vice-Président  de la communauté urbaine de Nantes Métropole jusqu’en 2008.

A 34 ans, il se fait élire député de Loire Atlantique, rempile en 2012, siège à la commission de la Défense nationale et devient co-Président du groupe écologiste à l’Assemblée Nationale, succédant ainsi à Denis Beaupin.

En août 2015, il quitte EELV en écrivant un livre pour expliquer les raisons de son départ  "Écologie ou gauchisme il faut choisir". Il fonde son propre parti écologiste et devient Vice-Président de l’Assemblée Nationale le 17 mai 2016 Président.

Début 2017, il se présente aux primaires de la gauche, s’opposant ainsi à Yannick Jadot, et se rallie à Emmanuel Macron un mois plus tard. Aux dernières législatives, il obtient un troisième mandat sous l’étiquette En Marche. A 43 ans, sa nomination au perchoir est donc une étape supplémentaire dans sa carrière politique déjà bien remplie.

Ses prises de position

Avant de se convertir au « libéralisme » version Macron et de devenir un adepte de la transparence politique, François De Rugy a défendu  de nombreuses causes comme  le rattachement de la Loire Atlantique à la région Bretagne et le mariage pour tous (amendement De Rugy-Le Fur) qui lui a valu de se faire réveiller à son domicile par une poignée de militants catholiques. Il a manifesté contre le projet d’aéroport à Notre Dame des Landes, une opposition modérée qui l’a conduit à déclarer « Il faut avoir le courage de reconnaître le résultat du référendum ».

S’il est fidèle à ses convictions, il sera un Président qui essayera de moderniser l’Assemblée Nationale, de la rendre plus efficace et plus démocratique.

Les premiéres réactions politiques
  • Barbara Pompili : "C’est  un élu avec  de l'expérience et un bilan". « Il a un projet sur la rénovation de l'institution et de la procédure parlementaire."
  • Clémentine Autain (LFI) "Une femme au perchoir, ce sera encore pour une autre fois."
  • Christian Jacob (LR) : "Il est très à gauche, mais au-delà de ça, c'est quelqu'un qui aura à coeur que l'institution soit respectée."
Réactions d'écologistes à l'élection de Rugy à la présidence de l'Assemblée

Pour Noël Mamère, "il s'agit d'une belle opération de recyclage". "Sans doute la seule vertu écologique qu'il a utilisée au service de ses ambitions", a fustigé l'ancien député écologiste de Gironde.

Christophe Cavard juge, de son côté, que "c'est une bonne chose pour l'Assemblée et pour les écologistes réformistes aussi". "Il sera le garant de l'équilibre entre l'exécutif et le législatif tout en accélérant la réforme urgente du Parlement", a fait valoir l'ex-député écologiste du Gard.

"On met une girouette au perchoir, qui certes prend bien le vent !, a fustigé Julien Bayou. Mais pour être le garant des débats, de la lutte contre les conflits d'intérêts, il faut de la confiance." Et le porte-parole d'Europe Ecologie-Les Verts d'ajouter : "[François de Rugy] a soigneusement démontré qu'on ne pouvait pas lui faire confiance. Quand on prend l'engagement de soutenir le vainqueur de la primaire [du PS et de ses alliés] et que l'on est le premier à fouler du pied cet engagement, ça pose un problème. C'est inquiétant si c'est ça le renouveau..."

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