Arythmie cardiaque : à Nantes, l'intelligence artificielle au service du coeur

Un logiciel est en phase de test à l'Hôpital Privé du Confluent à Nantes pour mieux soigner l'arythmie cardiaque. Une maladie peu connue mais très répandue : près d'un million de Français en sont atteints.

L'homme allongé sur la table d'opération a 62 ans. Il est atteint d'arythmie cardiaque depuis dix ans.

Il a été sélectionné pour participer à l'essai d'un nouveau logiciel : le VX1.

"Le logiciel nous dit où sont les zones : rouge ça veut dire zones très malades, orange un peu moins malade et bleu c'est sain", explique le Docteur Sélim Abbey, cardiologue spécialisé en rythmologie.

Un diagnostic plus rapide et comparé

En temps normal, les cardiologues n'ont que leurs yeux et un électrocardiogramme pour détecter les cellules pathologiques à l'origine de l'arythmie.

Le logiciel permettrait de faire un diagnostic plus rapidement et d'homogénéiser les connaissances en la matière dans le milieu médical.

"On va comparer les signaux infracardiaques du patient à une base de données de centaines de milliers de signaux" détaille Mélanie Reist, ingénieure chez Volta Medical, "et à travers l'interface du logiciel VX1 on va pouvoir savoir si le signal qu'on étudie est pathologique ou pas".

Un enjeu de santé publique

Pour les cardiologues, l'arythmie est un enjeu de santé publique appelant une détection toujours plus précoce.

En ce sens, le logiciel est salutaire.

"L'avantage d'avoir une efficacité potentielle tout de suite c'est qu'il n'y a pas besoin de retourner sur la table d'opération" assure le cardiologue Sélim Abbey.

"Il y a un problème de coût parce que chaque intervention se fait avec beaucoup de matériel comme vous le voyez, donc il y a un coût pour la Sécurité Sociale" continue ce spécialiste de la rythmologie cardiaque.

"Si on peut avoir une intervention par patient avec des résultats qui sont cumulés ça nous permettrait de d'étendre les indications et de traiter davantage de patients" explique-t-il.

Les résultats de 344 patients seront comparés pour attester de l'efficacité du dispositif.

Le bilan devrait être connu d'ici un an.

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