Deuxième jour du procès de Yannick Luende Bothelo. L'accusé, après avoir refusé d'être extrait de sa cellule de la maison d'arrêt de Nantes, a accepté d'être présent devant la cour ce mercredi après-midi.
Le premier expert témoigne depuis une heure, il s'agit du Dr Marc Longuet, médecin psychiatre. Il a rencontré, avec l'un de ses confrères, Yannick Luende Bothelo par trois fois entre avril et août 2012. Son diagnostic : l'accusé souffre d'une schizophrénie paranoïde, avérée par des délires et des hallucinations auditives répétées, un repli sur soi et une absence d'empathie pour les victimes.
Pour lui, cette pathologie psychotique grave a totalement aboli son discernement et le contrôle de ses actes au moment des faits, et il ne peut donc pas s'agir d'une stratégie d'évitement de la part de l'accusé. Il n'est donc pas accessible à une sanction pénale... Et pourtant, Yannick Luende Bothelo a bien été renvoyé devant une cour d'assises. Cela en lien avec une autre expertise qui a eu une conclusion inverse. Cet expert va témoigner en fin de journée pour apporter son éclairage contradictoire.
L'audience a repris ce mercredi vers 12h avec l'audition d'un surveillant pénitentiaire de la maison d'arrêt de Nantes et en présence de l'accusé, âgé de 29 ans.
Mercredi matin, il avait refusé dans un premier temps son extraction de la maison d'arrêt de Nantes, affirmant dans un courrier lu à l'audience être "dans l'incapacité de venir" en raison d'"un problème de santé" et de "ces voix qui (lui) torturent le cerveau", promettant d'être présent jeudi.
Yannick Luende Bothelo est accusé du viol et du meurtre de Marion, une adolescente de 14 ans, tuée en 2012 à Bouguenais près de Nantes.
Il comparaît également pour l'agression de deux hommes âgés, encourt la réclusion criminelle à perpétuité. La décision de la cour est attendue le 18 novembre.