La réclusion criminelle à perpétuité a été requise mercredi après-midi contre Yannick Luende Bothelo, 29 ans, jugé devant les assises de Loire-Atlantique pour l'assassinat et le viol en 2012 à Bouguenais près de Nantes de Marion, une adolescente de 14 ans.

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L'avocat général Pierre Lecat a demandé à la cour d'assises d'écarter l'irresponsabilité pénale de l'accusé, de le condamner "à la peine de réclusion perpétuelle" et "de dire qu'il ne pourra pas bénéficier des mesures de réduction de peine".

M. Luende Bothelo avait reconnu l'assassinat de Marion, ainsi que l'agression en mars 2012 de deux hommes âgés de 67 et 80 ans dans l'agglomération nantaise, expliquant aux enquêteurs, puis aux juges, qu'il était le "Messie" et demandant à parler au président de la République de l'époque, Nicolas Sarkozy.

Pour l'avocat général, l'accusé "a agi de manière consciente quand il a violé et tué cette enfant", Marion, dont le corps sans vie avait été découvert le 19
mars 2012 dans des toilettes publiques à Bouguenais, frappé de 68 coups de couteau. "Il n'est pas irresponsable. Il y a une simple atténuation de sa responsabilité. M. Luende Bothelo est un danger, et serait un danger tout à fait majeur pour notre société s'il était remis en liberté", a lancé M. Lecat.

Au cours de son réquisitoire d'environ d'une heure, il a dépeint le portrait d'un "mégalomane" au profil de "polytoxicomane violent". Né au Congo, cet ancien apprenti boucher arrivé en France en 2003 était passé à des activités plus "occultes", le trafic de drogue, et condamné à plusieurs reprises, notamment pour des violences.

Quelques jours avant les faits, il avait brisé son bracelet électronique et était parti à la "chasse à la jeune fille", faisant des "propositions menaçantes à diverses personnes, dont une jeune femme gendarme", a souligné l'avocat général.

Les avocats de l'accusé doivent plaider en fin de journée l'irresponsabilité pénale de leur client. Depuis l'ouverture de son procès, le 8 novembre, ce dernier est resté mutique, et hermétique au flot de questions de la présidente de la cour d'assises, Karine Pontchateau, un "silence assourdissant" dénoncé par les avocats des parties civiles, lors de leurs plaidoiries mercredi matin.
Le verdict est attendu jeudi.

avec AFP

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