Avec plusieurs jours d'avance, le muguet du pays nantais a fait son apparition et ses clochettes sont déjà belles. Alors, les producteurs s'affairent à gérer cette précocité pour que le brin soit au plus beau le jour J : le 1er mai.
Nous sommes sur la commune de Sautron, autrement dit en plein pays nantais, terre préférée du muguet. Autour de 85% des brins de tout l'hexagone y sont produits.
Dans cette exploitation familiale, cueilleuses et cueilleurs s'affairent autour du muguet dont la floraison a déjà commencé, en raison du soleil et des températures douces de ces derniers jours.
Les professionnels de la profession estime la précocité de cette année à quatre voire cinq jours, par rapport à la période habituelle.
Julien Langlais, responsable d'équipe, nous explique que l'exemple d'une telle avance s'est déjà vue, par exemple en 2011. L'expérience a depuis permis de gérer au mieux la précocité du muguet grâce à l'utilisation de l'eau froide et le séjour en réfrigérateur ainsi que l'identification de la meilleure période pour la cueillette car un muguet trop mûr continuera de fleurir malgré tout et ne se conservera pas ou pas bien.
Le muguet, ça se cueille à point
Yvonnic Perrin est maître de champ. Il nous explique que le muguet, c'est comme un mets de cuisine, il se cueille à point. Et, par cette météo, pour cueillir un muguet à point, cela nécessite plusieurs passages en quelques jours, suivant l'avancement dans la floraison de chaque brin.
Pour conserver l'avantage de la fraîcheur du matin, les brins sont placés dans des caisses blanches isothermes, jusqu'à leur arrivée dans le hangar de tri et de conditionnement.
Quatre clochettes blanches, pas plus
Quatre clochettes blanches, c'est le chiffre du jour, mais c'est surtout la consigne donnée aux cueilleurs et cueilleuses ce matin. Nous sommes encore à plusieurs jours de l'échéance, alors, il faut pouvoir tenir et garder des brins avec des clochettes vertes, qui elles, continueront de mûrir lentement dans les frigos, le transport et l'ultime séjour en magasin ou sur l'étal.
Un savoir faire unique accumulé de génération en génération, avec le climat qui va bien, malgré du retard ou de l'avance suivant les années et qu'il faut gérer pour atteindre l'excellence le 1er mai venu. Un savoir faire qui fait de la région nantaise Le Pays du Muguet.
Chez ce producteur, 800 000 brins seront produits cette année, sur les 60 millions produits en pays nantais, c'est un peu moins que prévu, mais il sera de qualité et arrivera à point pour le 1er mai, alors d'ici là, on essaie de faire vite, bien et on surveille la floraison comme le lait sur le feu.