Plusieurs opposants à la réforme des retraites occupent un rond-point de la Prairie de Mauves à Nantes ce matin du lundi 27 mars.
"On fait un point de semi-blocage sur la zone industrielle pour bloquer un peu plus l'économie et être entendu par le gouvernement qui ne veut rien écouter", détaille Kévin Thomas sur fond de fumées noires.
Le secrétaire du syndicat des cheminots de Nantes en est à plus de 20 jours de grève. Mais il compte tenir bon et s'est joint à d'autres opposants à la réforme des retraites ce lundi matin sur un rond-point très passant de la prairie de Mauves à Nantes.
Cet énième barrage filtrant depuis l'utilisation du 49.3 par le gouvernement pour adopter la réforme ressemble à beaucoup d'autres. Drapeaux et chasubles CGT, bruits de pétarade venus des flammes, et beaucoup de fatigue et de colère sociale.
Le soutien de certains salariés des entreprises de la zone
"Le gouvernement est en train de marquer une rupture complète avec la population, lance Kévin Thomas, c'est à eux de s'arrêter. Leur dernier rempart, ce sont les CRS"
Le cheminot affirme que quelques salariés des sociétés alentour sont venus voir les manifestants : "Ils nous soutiennent dans notre action".
Le dernier rempart du gouvernement, ce sont les CRS.
Kévin ThomasSecrétaire du syndicat CGT des cheminots de Nantes
Une employée d'une entreprise de la zone industrielle confirme. "J'ai dû abandonner ma voiture pour aller travailler. Ils ont raison, après on fait avec. On se gare plus loin et on y va à pied. Je soutiens le mouvement mais moi de mon côté, il faut que j'aille travailler", explique-t-elle.
Ce blocage intervient à la veille de la forte journée de mobilisation prévue le 28 mars.