Les agents de la centrale à charbon de Cordemais, près de Nantes; ont décidé de suspendre le mouvement de grève démarré à l'automne.
"Les avancées obtenues grâce à la mobilisation de la quasi-totalité des agents de la centrale et grâce au soutien des élus locaux sont notables", écrivent les agents de la centrale de Cordemais dans un communiqué.Première avancée, la suppression de la date butoir de 2022 pour l’arrêt définitif de la combustion de charbon, "qui sera adaptée en fonction des besoins du réseau électrique".
Le gouvernement s'est également engagé à travailler avec EDF sur le projet Ecocombust, "qui vise à remplacer dès 2022 80% du charbon par un combustible alternatif produit à partir de bois déchet".
Le gouvernement et EDF se sont également engagés auprès des agents de Cordemais à "donner une réponse définitive au début de
l’automne prochain sur l’industrialisation ou non de ce projet".
Enfin, RTE, le gestionnaire du réseau de transport s'est enagég à réaliser une analyse approfondie des moyens de production qui seront nécessaires "à la sécurisation de l’approvisionnement électrique de l’Ouest de la France au-delà de 2022".
"Si les agents de Cordemais ne disposent à ce jour d’aucune garantie sur l’avenir qui sera réservé à leur centrale et aux centaines d’emplois directs et indirects associés à l’horizon 2022, ils estiment avoir accompli leur devoir d’information et de sensibilisation à destination du gouvernement", estime la CGT Cordemais.
Les ageets de la centrale précisnt cependant qu'ils sont prêts à reconduire leur "mouvement si la clémence printanière conduisait le gouvernement à retrouver une certaine forme de légèreté dans sa façon de dessiner l’avenir de Cordemais, de ses emplois, et plus largement de la sécurité d’alimentation électrique des citoyens français".
Le site EDF de Cordemais, en Loire-Atlantique, abrite l'une des quatre centrales à charbon encore en activité en France avec celles du Havre en Seine-Maritime, de Gardanne dans les Bouches-du-Rhône et de Saint-Avold en Moselle.
Les salariés de la centrale s'étaient mis en grève dès novembre dernier et l'annonce par Emmanuel Macron de fermer ces centrales à charbon à l'horizon 2022.