Des militants et jeunes migrants occupent le château depuis dimanche soir. Olivier Laboux a cependant précisé qu'il ne souhaitait l'usage de la force qu'en dernier recours, et espère que les occupants partiront d'eux-mêmes.
La présidence de l'université a annoncé avoir déposé un recours au tribunal administratif de Nantes, visant à obtenir une ordonnance d'expulsion des occupants du château du Tertre, appartenant à l'université.
Des étudiants et militants l'occupent depuis dimanche, en soutien à de jeunes migrants. Des salles de cours du bâtiment censive de la faculté de lettre sont aussi utilisées par les associations.
Olivier Laboux s'est rendu au château vendredi 1er décembre, au matin, pour discuter avec les occupants, et leur demander de partir. "C'est à eux de prendre leur responsabilité", a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse vendredi midi.
"Je l'affirme et le réaffirme : je ne souhaite pas avoir recours à la force publique. Cette hypothèse ne peut être envisagée qu’en dernier lieu et une fois que toutes les pistes de sortie de crise auront été étudiées. L’évacuation sera notamment demandée si les occupants refusent de considérer que les locaux de la Censive constituent seuls une solution provisoire d’hébergement."
Le recours au tribunal d'enclenche pas de procédure d'expulsion. Si il est reçu, l'université pourra - ou non - faire jouer l'ordonnance obtenue pour demander l'expulsion par les forces de l'ordre.
Nantes : le château du Tertre occupé pour les migrants
Les actions de soutiens aux mineurs isolés étrangers se succèdent à Nantes. Après l'occupation de l'ancienne école des beaux-arts, le 18 novembre, puis plusieurs salles de cours de la faculté de lettre jusqu'à ce week-end, c'est dans le château du Tertre, au nord de la ville, que se sont installés dimanche soir étudiants, militants et migrants.
Lors de l'occupation du château, celui ci était vide dans l'attente de travaux de rénovations, qui doivent débuter le 5 décembre. Une pétition circule pour retarder leur départ. Près de 1 400 personnes l'avaient signée le 1er décembre.