Le centre ambulatoire d’addictologie expérimente, comme une quinzaine d'autres en France, l'utilisation d'impulsions électriques pour réguler la production de dopamine dans le cerveau. Et tenter de contenir des pratiques addictives.
"Les médicaments qu'ont m'a proposé jusqu'à présent n'ont pas été très performants. Il y a des médicaments qui ont des effets secondaires qui sont conséquents et qui empêchent la poursuite normale du traitement", explique au CHU de Nantes ce patient, qui souhaite diminuer sa consommation d'alcool, estimée entre 5 et 6 verres de whisky par jour.Il va expérimenter, avec le centre ambulatoire pluridisciplinaire de psychiatrie et d’addictologie (CAPPA), un nouveau traitement des pratiques addictives, coordonné par le CHU de Dijon. Il consiste en des séances de micro-impulsions électriques, envoyées au cerveau via des électrodes fixées sous un bonnet.
L'objectif, en touchant les synapses du cortex préfrontal, est de réguler la production de dopamine, réputée pour agir dans l'addiction comme "récompense" de la prise d'un produit ou d'une pratique.
Chez certains patients, les résultats sont probants après plusieurs séances d'une quinzaine de minutes : cette Nantaise, habituée à boire une bouteille de vin par jour, est retombée à 3 ou 4 verres par semaine. Effet secondaire du traitement : elle a également arrêté de fumer.
Reportage pour France 2 de Diego Garcia et de F. Faure, avec comme interlocutrice Dr Anne Sauvaget, Responsable unité de neuromodulation en psychiatrie - CHU de Nantes.