Coronavirus et confinement : en Loire-Atlantique, les poules ont du succès

Qui l’eut cru ? Nombre de possesseurs de jardins ont profité de leur confinement pour mettre en œuvre leur projet de poulailler. C’est ainsi que la Bergerie de Flo au Pellerin, qui vend des poules, s’est retrouvée débordée de demandes, quatre fois plus que d’ordinaire.

 

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Pour clouer le bec de Florence, faut se lever plus tôt que le coq ! Cette agricultrice est installée du côté du Pellerin, à l’ouest de Nantes, "La bergerie de Flo". Depuis trois ans, elle élève des moutons et des chèvres et depuis un an de la volaille.

Ça suivait son petit bonhomme de chemin quand le confinement lui est tombé sur la tête. Et là, il y a eu du grain à moudre.
 

Jusqu'à 30 clients par jour

Jusqu’à février, Florence vendait 200 poules par mois, 300 quand ça voulait bien. Et puis son concurrent (qui lui a aussi appris le métier) est parti en retraite. Ça a commencé à augmenter un peu. Mais depuis la mi mars, c’est l’envolée.

Certains jours, c’est une trentaine de clients qui se pointe chez elle pour lui acheter une, deux ou même cinq poules.

"Ils se sont mis à faire ce qu’ils n’avaient pas le temps de faire d’habitude, rigole Florence. Mon village est devenu très propre, tout le monde nettoie son jardin."

Et certains ont trouvé de quoi fabriquer un poulailler. Manquait plus que les poules.
 

"Ils veulent même venir le dimanche"

Pour son élevage, Florence se fournit en Bretagne, un gars de Lamballe. Il venait une à deux fois par mois avec sa livraison. Maintenant, c’est deux fois par semaine avec à chaque fois 200 poules ! Et ça part illico.

"Je rouspète des fois, avoue Florence, parce que j’ai trop de monde, ils veulent même venir le dimanche, je m’attends à ce que certains viennent le 1er mai !" Et puis quoi encore !

Parfois, Florence leur vole dans les plumes. Faut dire que certains veulent une poule qui ponde tout de suite et même deux fois par jour. "Si vous voulez des œufs, leur répond Florence, allez en acheter dans les magasins !"

En revanche, s’ils veulent des conseils, alors elle en donne.

Pour que la poule soit heureuse et qu’elle ponde, faut d’abord qu’elle ne soit pas seule, qu’elle ait un poulailler de 4 à 6 m² (par poule) bien aéré mais protégé du vent, de la chaleur et pas trop humide. Et pour les nourrir, du blé, du maïs, de l’orge. Pas d’épluchures de patates ni de cœur d’artichaut ou de banane, c’est un coup à les rendre malade.

"Une poule, c’est bien pour préparer le sol avant de faire un potager explique Florence, ça gratte, ça fait tout le boulot, ça remplace le motoculteur et ça enlève les parasites."
 

Elle attend une nouvelle livraison

Les poules que vend Florence ont cinq mois. Ce sont des Coucou de Rennes, des noires, des rousses traditionnelles ou des Bleus de Landes. Si elles sont prêtes à pondre, il faut parfois attendre quelques semaines, un mois. Le temps que le stress du déménagement redescende.

Ce mardi, l’élevage a encore été vidé de ses occupantes, Florence attend une nouvelle livraison.

Avec ses enfants qui l’aident sur l’exploitation, elle projette de s’installer dans une ferme plus grande.

"On fera les marchés" annonce-t-elle, bien décidée à vendre encore plus de poules.

Mais elle gardera ses moutons. Faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier.
 
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