Guillaume Canet donne la parole aux soignants sur Instagram. Après le centre hospitalier de Laval vendredi, l'acteur était en direct avec le personnel soignant du CHU de Nantes dimanche après-midi. "On vous soutiendra après la crise", a-t-il promis.
Justine est infirmière au CHU de Nantes. Mercredi dernier, elle tombe sur un live de Guillaume Canet sur Instagram. Depuis une semaine, l'acteur donne la parole aux soignants sur ce réseau social. Elle poste un commentaire et se retrouve à discuter en direct avec lui pendant huit minutes. Rendez-vous est pris pour un autre live : dimanche 3 mai à 14 heures, au CHU de Nantes cette fois. Depuis le début de la crise du coronavirus, le service de chirurgie de Justine a été reconverti en unité covid-19.
"C’est bien pour nous, explique Justine. On n'est pas habitué à ça, on fait seulement notre travail et ça nous parait normal mais c'est appréciable que des gens connus, qui ont une certaine visibilité permettent de mettre en lumière ce qu'on fait."
Faire passer des messages
Cet après-midi donc, l'équipe était au rendez-vous. Après avoir rappelé que le département de Loire-Atlantique avait été plutôt préservé du covid-19 avec un peu moins de 1000 personnes testées positives depuis le début de l'épidémie, Justine a lancé un appel pour " ne pas faire n'importe quoi". "Il y a encore des gens qui meurent tous les jours du covid-19, a-t-elle rappelé, donc il faut que les gens restent vigilants et respectent les gestes barrières".En face, Guillaume Canet le reconnaît, plus le temps passe, plus on s'éloigne de la maladie et du risque potentiel : "On s'habitue à cette vie où on mate des séries et où on parle avec nos potes, c'est pour ça que c'est important de parler avec des gens comme vous qui sont dans le concret. Ca permet de rappeler qu'il faut faire attention, et qu'il y a un risque de deuxième vague".
Autre message que les soignants ont essayé de faire passer : "On voit beaucoup de gens faire leurs courses avec des gants, il ne faut pas le faire. C'est contre-productif et ça pollue. Nous, on change de gants à chaque soin, et entre les soins, on se lave les mains. Il faut mieux que les gens soient rigoureux sur les lavages de mains."
"Quand il faudra descendre dans la rue, on sera avec vous"
Justine et ses collègues ont également profité de l'occasion pour faire passer des messages sur leurs conditions de travail et de rémunération par exemple. "Les gens nous demandent beaucoup comment ils peuvent nous aider, raconte Justine. Ça fait longtemps que la situation est critique dans les hôpitaux mais quand on se met en grève, on ne peut pas paralyser la France pendant 3 semaines, on est réquisitionnés et on vient travailler avec un brassard, ça n'a aucun impact. Donc on voudrait dire aux gens qu'on aura peut-être besoin d'eux, qu'ils se mobilisent pour nous, qu'ils manifestent dans la rue pour nous".Là encore, Guillaume Canet le reconnaît : "Je suis le premier à le dire, quand il y a eu des manifestations, j’étais dans ma petite vie de tous les jours, et donc pas forcément à l'écoute. C'est affreux mais l'événement actuel est tellement grave que ça nous met en alerte. Quand il faudra descendre dans la rue, on sera avec vous."
Leïla Bekhti confirme : "Bravo du fond du coeur, conclut la comédienne. C’est un peu nul face a tout ce que vous êtes en train de vivre. Vous avez cette humilité de le prendre avec le sourire mais quand je vois que vous avez des blouses en sac poubelle, ça me met en colère ! Je vous promets qu’on sera là."
Message reçu pour les soignants. Guillaume Canet l'a promis, il recommencera l'opération. Pour suivre ces lives, rendez-vous sur son compte Instagram.