Le masque est obligatoire depuis ce lundi 20 juillet dans tous les lieux publics clos. Si la définition de "lieu public clos" attend d'être précisée, le bon sens impose le port du masque dans tous les lieux fermés et recevant du public. Petit tour de vérification dans des commerces de Nantes.
Personne n'est à l'abri d'oublier ce geste barrière qu'est le port du masque. Mais depuis ce lundi 20 juillet, la pression se fait plus forte. Elle vient du plus haut avec l'annonce faite par le Président de la République le jour de la fête nationale "Je souhaite que dans les prochaines semaines, on rende le masque obligatoire dans tous les lieux publics clos".
Emmanuel Macron avait tout d'abord parlé du premier août mais finalement, la mesure est appliquée depuis ce 20 juillet.
Un rapide contrôle ce lundi matin montre qu'il a été entendu. Dans les transports en commun, où la pratique était déjà obligatoire, la non observance de cette directive est rare.
Petit tour dans une première grande surface nantaise.
Dans cette galerie marchande, tous les promeneurs sont équipés, certains enfants, visiblement de moins de 11 ans, le portent également. Mais dans les commercs qui bordent la galerie, on peut apercevoir, ici et là, des employés qui ne le portent pas. Cependant, lorsqu'un client se présente, la main va vite chercher le masque dans la poche et tout rentre dans l'ordre établi.
Nouveau déplacement en tram. A l'intérieur, tout est OK.
"J'ai oublié de le mettre"
Peu après la descente, direction une boulangerie. Petite file d'attente, deux retraités, visiblement qui se connaissent, viennent y acheter leur pain quotidien. L'un d'eux ne porte pas de masque. J'attends leur sortie. Le premier sort masqué, je l'accoste."J'en ai acheté en grande surface me dit Alain, pour éviter de choper le microbe ! Je sors d'opération." Son pote sort à son tour. Toujours pas de masque. Un peu ennuyé le senior. "Je l'ai, me dit Jean-Pierre, mais j'ai oublié de le mettre". Ben oui, on avait vu. Et il compatit avec ceux qui, comme sa femme qui travaille dans l'aide à la personne, sont obligés de le porter du matin au soir.
"C'est trop tôt et puis certains l'enlèvent pour me parler, dit-elle en souriant. Mais j'en ai vu qui ne le portaient pas d'habitude et qui l'ont mis ce matin. D'autres s'excusent de ne pas en avoir." Pour son personnel et elle-même, Myriam a opté pour la visière plexiglass, c'est plus confortable.
Un peu plus loin, j'entre dans un bureau de tabac.
"Quelques-uns ne le portent pas, me dit la jeune vendeuse. J'ai un petit papy qui était plutôt contre le masque. Ce matin, il l'a mis." Puis, elle m'engage à aller dans l'autre partie du commerce pour aller voir. Horreur, plein de gens sans masque ! Je m'approche d'un groupe et leur fais la remarque.
"Faudrait une paille, me dit l'un d'eux. C'est pas pratique !" Evidemment nigaud ! je suis passé du bureau de tabac au bar qui jouxte. Là, quand on est assis, on peut enlever son masque. Et tous l'ont avec eux.
Un peu penaud, je sors et prend la direction d'une grande surface à quelques centaines de mètres de là.
Une femme signalée sans masque
Arrivé, je suis à quelques pas un homme d'une petite quarantaine d'années, il passe la porte tourniquet. Il n' a pas de masque. Ça commence mal ! Mais après s'être désinfecté les mains avec le gel proposé à l'entrée, il s'équipe, ouf !Direction l'hypermarché. A peine entré, j'entends qu'une personne à l'accueil alerte un agent de sécurité pour lui signaler qu'une femme est entrée ostensiblement sans masque. Ça sent la rébellion ! Le gars baraqué file chercher l'intruse. Il ne la trouve pas mais, au passage, invite quelques clients à remonter leur masque au dessus du nez.
J'achète une boîte de 50 et sors. Je me sens armé pour reprendre le tram. A la station, je pose bien les pieds dans les marques au sol pour garder mes distances, positionne mon masque et me met une giclette de gel une fois dans la rame. Tout est OK.
Oups ! j'allais oublier de valider mon trajet...