Coronavirus : à Nantes, startupers, ingénieurs, médecins et chercheurs s'unissent pour créer un respirateur artificiel

Depuis un mois, startupers, ingénieurs, médecins, ou encore chercheurs travaillent d'arrache pied pour produire un respirateur artificiel, le Makair. Il ne manque plus que l'approbation de l'Agence Nationale sécurité du médicament pour qu'il soit mis sur le marché.

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L'objet a l'air quelconque, mais il peut sauver des vies. Ces respirateurs artificiels ont été conçus dans des locaux hébergeant habituellement des start-up.

Aujourd'hui, 50 machines sont prêtes à être mises sur le marché. En attendant, les tests continuent.

"On simule un patient atteint du coronavirus. nous avons mis différents paramètres sur la machine, explique Baptiste Jamin, cofondateur du respirateur Makair, par exemple la machine est réglée sur 30 respirations/minute ce qui est extrêmement rapide et correspond à un patient en détresse respiratoire"

Le secret de ces respirateurs : la simplicité. Batterie de scooters ou pièces imprimées en 3D, car beaucoup de composants sont introuvables en ce moment.
 

Un coût réduit

Résultat, un coût de fabrication défiant toute concurrence : environ 1 000 euros. Contre 45 000 pour les modèles les plus chers. Malgré la fabrication expresse, la fiabilité de la machine reste primordiale.

"On peut aller beaucoup plus vite, en particulier en temps de crise, mais on ne transige pas avec la rigueur scientifique et la sécurité clinique, rassure Pierre-Antoine Gourraud, professeur à la faculté de Nantes et praticien hospitalier, c'est pour ça qu'il est nécessaire d'attendre des résultats pré-cliniques et l'issue des résultats cliniques pour crier victoire et dire qu'effectivement cette machine a toute les propriétés requises pour être mise en toute sécurité sur des patients".

Les start-upers ont pu bénéficier de l'appui du Centre de l'énergie atomique de Grenoble. Un investissement financier mais aussi des locaux pour la fabrication.
Avec ces respirateurs artificiels, le collectif espère soulager le secteur médical.

"Le respirateur, dans un contexte pandémique où les gens finissent en syndrome de détresse respiratoire, est une variable de tension, dit Quentin Adam, cofondateur du respirateur Makair, si, à la fin, personne n'utilise le respirateur très bien c'est une bonne nouvelle, c'est qu'on a réussi à vaincre l'épidémie avant d'en avoir besoin. Mais ce que j'essaie de faire c'est d'éliminer une tension dans l'équation".

D'ici quelques semaines, les respirateurs pourraient être opérationnels dans les hopitaux. Renault et Seb se sont déjà portés volontaires pour en fabriquer plusieurs centaines par jour.
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