Les taux d'incidence et de positivité sont revenus à des niveaux qui permettent d'affirmer que les contraintes sanitaires ont été efficaces contre le coronavirus et ses variants dans les Pays de la Loire. Les contraintes sanitaires sont allégées, avec la fin du couvre-feu notamment.
Le directeur de l'Agence Régionale de Santé se réjouit à juste titre : "Les efforts fournis par toutes et tous ont fini par faire baisser la propagation du virus". Le taux d'incidence est repassé en dessous du seuil d'alerte avec 27 cas pour 100 000 habitants dans les Pays de la Loire, le taux de positivité s'établit à 1,1, et le R effectif, le taux de reproduction du virus, est à 0,52. Confirmant la baisse de la circulation virale.
"Avec la baisse des contaminations, on peut reprendre la main sur le contact tracing pour tester et isoler les personnes contaminées. On se positionne en veilleurs pour anticiper, éviter les foyers, qui pourraient agir comme de nouveaux départs de l'épidémie", explique Jean-Jacques Coiplet, le directeur de l'ARS.
La question du variant indien et du contact tracing
Pour autant l'épidémie n'est pas terminée. "Loin de là", affirme Jean Blaise, médecin à l'ARS, "nous sommes loin d'avoir atteint l'immunité relative fixée entre 50 et 60% de la population vaccinée, et encore plus loin de l'immunité collective qui contiendra le virus, et qui devrait se situer à 80 ou 90% de la population vaccinée". Avec les nouveaux variants, ou mutations, désignées désormais A, B et C, dont l'effet de contagion est beaucoup plus élevé que pour la souche originale.
Plusieurs foyers d'infection à la mutation C ont été repérés dans les Pays de la Loire, les autorités de santé les observent avec attention pour éviter toute nouvelle propagation.
"On a sept situations dans la région, avec à ce stade, quatre cas confirmés par séquençage, huit cas par criblage et un cas probable", indique Josselin Vincent à l'ARS. Une situation en cours autour de l'hôpital de Blain en Loire-Atlantique, en évolution favorable selon lui, une deuxième situation a été constatée autour d'un lycée à Nantes, en évolution favorable là également.
La troisième situation est en lien avec une formation qui s'est déroulée à Lyon, "on a trois personnes qui vivent en Vendée, leurs contacts sont négatifs, et une personne en Loire-Atlantique, la situation est sous surveillance". La quatrième situation est en lien avec un cluster en région parisienne, lié à des demandeurs d'asile, "on a un cas probable sous surveillance avec des conditions d'isolement pas très simples, ensuite on a un cas positif aujourd'hui à La Roche-sur Yon, où le patient a été admis en réanimation, et enfin, un cas d'un patient qui rentre d'Afrique aujourd'hui, au CHU de Nantes, les personnes autour ont été isolées" détaille le médecin.
"À chaque fois on a une investigation beaucoup plus poussée avec la recherche des contacts à qui on demande de s'isoler, avec l'appui d'infirmières à domicile. La survenue des ces variants indiens nous incite à la plus grande prudence, si la situation épidémiologique est favorable, la présence de ces variants pourrait inverser la tendance si on ne continue pas de les contrôler".
La question du port du masque
En annonçant la fin du couvre-feu à 23h pour le dimanche 20 juin, le Premier ministre a également annoncé un assouplissement du port obligatoire du masque dans l'espace public. Didier Martin, le préfet de région, préfet de la Loire-Atlantique tempère cette mesure. "Effectivement on entendait souvent que dans de grands espaces, ce masque ne servait pas à grand-chose. Une concertation avec les élus va préciser les lieux où il faudra continuer de le porter". Les assouplissements portent sur les espaces extérieurs, les jardins, les plages, les rues, les avenues.
Il faudra conserver le masque à chaque fois qu'il y a des densités importantes de personnes, pour éviter la reprise de l'épidémie, notamment dans un contexte de propagation du variant indien.
Sont concernés, les transports en commun, bus, trams, trains, aux abords des gares, des aéroports, des aéroports, des abris-bus, des stations de tram (dans un rayon de 50 mètres), dans les rues piétonnes particulièrement fréquentées, aux abords des centres commerciaux, aux abords des écoles, dans les ERP (établissements recevant du public) comme les commerces, sur les marchés, les brocantes, les ventes au déballage, les rassemblements de personnes de type manifestations de voie publique, festivals ou spectacles de rue, feux d'artifice. Également à chaque fois qu'il a une file d'attente, comme un bureau de vote, une salle de concert, un cinéma. Des arrêtés seront pris en ce sens dans chaque département.
Des TROD dès la semaine prochaine
TROD, pour Tests sérologiques rapides, la HAS, (Haute autorité de santé) préconise de tester les personnes pour déterminer si il convient de pratiquer, une ou deux injections vaccinales. Il s'agit de repérer lors de la première injection, les personnes qui ont déjà été infectées par le SARS-CoV-2, mais qui n’ont pas été dépistées, souvent parce qu’elles n’ont pas eu de symptômes.
La HAS recommande une seule dose de vaccin pour les personnes ayant eu une infection par le SARS-CoV-2, confirmée par un test RT-PCR ou antigénique, qu’elles aient ou non développé une forme symptomatique de la Covid-19. Cette recommandation s’applique quelle que soit l’ancienneté de l’infection, les personnes ayant déjà été infectées conservant une mémoire immunitaire.
Ces TROD seront déployés la semaine prochaine dans les centres de vaccination de la région.