Covid-19 : assouplissement des tests à l'école et livraison des pharmacies dans les Pays de la Loire

La question des tests tourne au casse-tête, dans les écoles pour les parents, les profs et les enfants, en ville pour les laboratoires et les pharmaciens. L'ARS réorganise la priorisation des tests et annonce la livraison de 11 millions de tests aux officines.

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Dans sa conférence hebdomadaire consacrée à la pandémie de coronavirus dans les Pays de la Loire, Jean-Jacques Coiplet, le directeur de l'Agence Régional de Santé (ARS) souligne le nombre inédit de tests réalisés dans la région depuis huit jours, plus de 500 000 !

"Un niveau jamais atteint lié à la circulation du variant Omicron, et à l'application du protocole sanitaire". Pour le directeur de l'ARS, nous sommes probablement au pic de la contamination. "Les deux semaines qui viennent nous dirons si la décélération dans l'augmentation que nous observons est le signe ou pas du passage du pic des contaminations".

Pour autant, si Omicron contamine chaque jour un grand nombre de personnes, c'est bien toujours le variant Delta qui reste le plus préoccupant, et qui reste à l'origine de la majorité des formes graves de la covid-19 et nécessite des passages en réanimation. "Ce qui laisse penser que la vague Delta n'est pas terminée", souligne le docteur Pierre Blaise médecin épidémiologiste à l'ARS. 

Pierre Blaise indique le vaccin et son rappel sont efficaces, "la protection est de 80% contre l'hospitalisation, et 98% contre risque d'un passage en réanimation. Et à 80% contre les formes graves. La vaccination reste notre arme la plus importante".

83 personnes sont en réanimation dans les Pays de la Loire pour le covid, et 147 pour des affections autres, comme la grippe qui n'est pas encore en phase épidémique, et la bronchiole qui est en phase post épidémique. "Il nous reste 13 lits disponibles dans la région en réanimation", souligne Jean-Jacques Coiplet.

Les tests à l'école

Au rectorat on dénombre entre 150 et 400 classes fermée selon les jours dans les Pays de la Loire. "150 l'étaient hier, ce qui représente 1% des classes, trois écoles ont dû fermer dans la région, les écoles Sacré Cœur de Saint-Maurice-le Girard et l'école Les Hirondelles de Curzon en Vendée, de même que l'école Pierre de Ronsart à Lombron en Sarthe", indique Hervé Coindet, le directeur de cabinet du recteur.

Le nombre des cas positifs représente 1,2% des effectifs chez les élèves et 0,6% chez les personnels.

Le protocole a été précisé pour les tests et auto tests, "Les tests PCR ou antigéniques sont toujours possibles mais les auto tests sont également tout à fait possibles également désormais. Un modèle d'attestation sur l'honneur a été transmis aux écoles, collèges et lycées, une fois le premier auto test effectué à J 0 a été effectué, s'il est négatif va permettre à l'enfant de revenir à l'école, la famille s'engageant à effectuer l'auto test à J +2 et J +4", explique Monsieur Coindet.

Infirmières libérales et étudiants en médecine en renfort pour tester

Jean-Yves Gagner, le médecin en charge de la question des tests à l'ARS constate la difficulté à se faire tester depuis le début de la semaine. "Nous sommes confrontés à trois enjeux, la nécessité de ne pas dégarnir les forces qui vaccinent, et de ne pas dégarnir ce potentiel pour effectuer des tests, deuxième enjeu c'est de faire baisser les files d'attentes devant les laboratoires et les pharmacies, et le troisième enjeu c'est de tester suffisamment de personnes toutes celles qu'il faut tester". Et avec un taux d'incidence à plus de 2200 cas pour 100 000 habitants cela fait beaucoup de monde.

L'ARS va privilégier les tests en laboratoire pour les PCR, et en officine pour les tests antigéniques. "Le criblage qui suit une PCR positive n'est plus systématisé et donc les laboratoires vont se trouver allégés, l'arrêt du test à J 0 pour les enfants de moins de douze ans cas contacts, et qui pourront avoir des auto tests à J 0, J 2 et J4 vont les soulager tout comme les pharmaciens", espère Jean-Yves Gagner.

Comme il faut des bras pour faire les prélèvements, les étudiants de première et deuxième année de médecine vont être sollicités et formés pour faire ces prélèvements et prêter main forte aux professionnels.

Et le médecin ajoute, "Là où il n'y a pas encore suffisamment d'auto tests disponibles, nous solliciterons les infirmières libérales pour venir les tests antigéniques d el première journée en milieu scolaire".

11 millions d'auto tests chez les pharmaciens

Des centres de vaccination vont ouvrir une ligne de test. "Avec le soutien des collectivités locales, nous imaginons l'ouverture de centre de dépistage à l'intention des personnes symptomatiques, des cas contacts, pas destinés à des dépistages dans la population générale".

Enfin le médecin souligne que, "si on ne trouve pas un test immédiatement ce n'est pas dramatique, dans la mesure où l'on respecte l'isolement et les mesures barrières. Il faut que les tests aillent prioritairement aux personnes symptomatiques, cas contact, munie d'une ordonnance, ou qui doivent se déplacer à l'étranger pour déterminer la liste des personnes prioritaires".

Pour mémoire, quand on fait un auto test et qu'il est positif, il y a légitimité à le faire contrôler par un test PCR ou antigénique, à l'inverse un test antigénique n'a plus besoin d'un contrôle par un test PCR.

Les pharmaciens devraient prendre livraison cette semaine de 8 à 11 millions d'auto tests. "L'ARS encourage les pharmacies à étendre en proximité de leurs locaux des lieux pour dépister de façon plus importante et avec la possibilité d'embaucher du personnel" souligne Jean-Jacques Coiplet.

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