Covid 19, la détresse du monde de la nuit : à Nantes, le Warehouse lance un appel aux dons pour survivre à la crise

Cela fait 10 mois que les discothèques ou assimilées sont fermées. Malgré les aides apportées par l'Etat et renégociées depuis le printemps, certaines structures sont à la peine...c'est le cas de l'une des plus grosses discothèques de Nantes située au Hangar à bananes.

Il y a environ 1 600 établissements de nuit en France dont 120 en Pays de la Loire. Parmi lesquels, le Warehouse à Nantes qui a décidé de lancer un appel aux dons, en espérant tenir jusqu'à sa réouverture.

Ce lieu attire près de 300 000 personnes par an, avec des propositions musicales et festives variées.

"C'est triste d'avoir un lieu comme ça qui, d'habitude, est plein de vie, se désole Quentin Schneider co-gérant du Warehouse, qui vit le jour, la nuit, avec des concerts, des galas, plein d'événements, du lundi au dimanche. On travaillait tous les jours".

Tout s'est arrêté, sauf les charges fixes à payer, d'un montant conséquent pour ce 3 000m² situé à l'extrêmité ouest de l'île de Nantes.

"Cette taille fait qu'on a un loyer à l'année qui approche les 55 000 euros mensuels, poursuit Quentin Schneider, les petites discothèques arrivent à payer leurs charges fixes, en plus, avec les aides de l'Etat, qui peuvent aller jusqu'à 15 000 euros par mois".

Malgré les différents dispositifs d'aide depuis la fin de l'été, dont la possibilité depuis décembre de choisir entre le forfait ou 20% du chiffre d'affaires, ce lieu s'inquiète pour sa pérennité, d'où un appel aux dons.

"On fait appel à nos fans et à nos clients, à ceux qui veulent nous aider, pour essayer d'amortir ces charges", raconte Quentin Schneider.

 

"Notre milieu de gestion de loisirs festifs nocturnes est en souffrance

Pour ce responsable de 4 discothèques de l'agglomération nantaise, les questions se portent moins désormais sur l'économique que sur les répercussions sociales et sociétales.

"Notre milieu de gestion de loisirs festifs nocturnes est en souffrance, de par de nouvelles habitudes de consommation, raconte Jérôme Guilbert, avec la location de résidences privées, à des fins de discothèques un peu prohibées à but lucratif pour les organisateurs. ces gens peut-être qu'ils vont aller vers un milieu non structuré, non réglementé, avec tous les dangers qui vont avec alors que nos entreprises sont dédiées à ça".

Comment fera-t-on la fête demain ? Les entreprises devront-elles se réadapter ? Les professionnels de la nuit n'ont à ce jour que des questions.

> Le reportage de notre rédaction


 


 

 

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