À la Faculté des Langues et Cultures Étrangères de l'université de Nantes, les cours ne reprendront pas avant le 8 février en présentiel, en dépit des annonces faites par le ministre de l'Éducation ou la présidente de l'université de Nantes.
Trop d'atermoiements, trop de décisions prises tardivement, le Doyen de la Faculté des Langues et Cultures Étrangères a décidé de repousser au 8 février la reprise des cours en présentiel pour les étudiants de L1.
"Nous sommes tous pour la reprise le plus rapidement possible des cours en présentiel, étudiants comme professeurs, c'est une évidence" affirme Didier Delorme, le Doyen de la Faculté des Langues et Cultures Étrangères de l'université de Nantes. En ajoutant, "c'est la bonne solution, mais !"
Et le mais est d'importance. "Au moment où il a fallu remettre en route le programme de ces 3 premières semaines de cours nous n'avions pas de visibilité, faire revenir les étudiants immédiatement aurait été contreproductif, et même impossible pour le 25 janvier".
Pas question d'ajouter de la confusion aux difficultés d'enseignement pour les 3 268 étudiants de la Faculté des Langues et Cultures Étrangères, "on ne change pas d'avis toutes les trois semaines !"
Il faut donc organiser le travail de 1 200 étudiants en L1 à Nantes et La Roche-sur-Yon. Nombre d'entre eux sont retournés chez leurs parents, il faut les faire revenir, il faut aussi réorganiser les cours pour tenir compte des nécessités sanitaires.
"Le choix de ne pas louvoyer"
"La proximité des étudiants dans les salles de TD et les amphis est contraire aux consignes de sécurité sanitaire. Et si les TD sont possibles, comment demander à une moitié des étudiants pour le cours magistral suivant, pour respecter les distances sanitaires dans l'amphi, d'aller le suivre sur leur ordi, assis sur la pelouse au bord de l'Erdre ?" ajoute inquiet le Doyen de la fac.
Si la présidence de l'université a demandé à ce que les enseignements suivent les préconisations du ministre de l'Éducation, elle laisse aussi toute latitude aux enseignants pour s'organiser dans les meilleures conditions possibles. Que ce soit en termes de sécurité sanitaire, de qualité de l'enseignement ou tout simplement de vie sociale.
"Nous faisons tout pour le retour des étudiants et des profs" insiste Didier Delorme, "j'ai demandé à la reprise des cours que les professeurs commencent par un dialogue avec les étudiants, pour leur expliquer pourquoi nous avons fait le choix de ne pas louvoyer".