Avec un taux d'incidence à plus de 3000 cas pour 100 000 habitants, la vague "omicron" n'a pas encore atteint son pic selon l'Agence Régionale de Santé des Pays de la Loire. La pression sur l'hôpital reste très forte, même si la dangerosité du variant est moins importante.
On voudrait tellement que cette épidémie s'arrête qu'on a tendance à prendre la baisse de la dangerosité du variant omicron pour une rémission. Or il n'en est rien. L'ARS (Agence régionale de santé) des Pays de la Loire s'alarme du ralentissement de la vaccination, alors que le nombre de personnes contaminées ne cesse d'augmenter.
"La situation reste préoccupante, les chiffres démontrent que nous n'avons pas atteint le pic de la 5ème vague. Il faut encore et toujours respecter les gestes barrières, et continuer de se faire vacciner. Et le plus tôt possible, sans attendre la date fatidique du 15 février, date de l'entrée en vigueur du pass vaccinal" explique Nicolas Durant le directeur adjoint de l'ARS.
Si le mouvement ne s'accélère pas dans les jours qui viennent l'ARS craint un afflux, et un embouteillage pour se faire vacciner.
Il y a 54 centres de vaccination dans les Pays de la Loire qui pratiquent les deux tiers des injections. Le troisième tiers, ce sont les médecins, les pharmaciens, les infirmières libérales, qui les effectuent. "200 000 ligériens n'ont reçu aucun vaccin", constate, désolé, Nicolas Durant.
Les sites comme vite ma dose ou doctolib proposent des créneaux de vaccination dans un délai rapproché.
La pression toujours sur l'hôpital
Car si le vaccin ne protège pas complètement du virus il en limite toujours les effets les plus graves. Le variant omicron est plus contagieux que le variant delta, le taux d'incidence est à 3055 cas pour 100 000 habitants dans les Pays de la Loire, il provoque moins de formes très graves. Le taux monte à 3082 sur la France métropolitaine.
Par comparaison, le virus de la grippe provoque en moyenne 10 000 hospitalisations sur la période hivernale, avec le variant omicron c'est 10 000 en cinq jours seulement.
Conséquence de cette inversion des courbes, même si les durées d'hospitalisation sont plus courtes, les hôpitaux ne désemplissent pas. "Et la pression sur les personnels soignants reste énorme", constate Pierre Blaise le médecin épidémiologiste de l'ARS.
Désormais ce sont les 15 - 30 ans qui sont les plus touchés. Dans 98% des cas par le variant omicron.
La situation dans les écoles
William Marois, le recteur de l'académie de Nantes compte 827 classes fermées ce 20 janvier. Il annonce la mise en place de nouvelles mesures. "Nous mettons en œuvre des moyens supplémentaires de remplacement des professeurs des écoles, par appel aux jeunes qui sont en listes complémentaires, le recrutement de professeurs contractuels, le recrutement d'assistants d'éducation supplémentaires, la prolongation des contrats des médiateurs de lutte anti covid (ALC), et des recrutements de personnels administratifs".
Les masques chirurgicaux et FFP2 vont être distribués sous peu, et le recteur ajoute, "nous avons relancé l'information auprès des collectivités, il y a des fonds de l'État pour accompagner l'acquisition par les collectivités de capteurs de CO² pour équiper les classes".