COVID-19 : Trop tôt pour savoir si le confinement est efficace dans les Pays de la Loire

Si les chiffres de l'épidémie de COVID-19 montrent un léger fléchissement, on saura réellement la semaine prochaine s'il s'agit du début d'une vraie baisse des contaminations dans les Pays de la Loire. Le R effectif (1,05) est au-dessus de la moyenne nationale.

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Pour sa communication hebdomadaire sur l'épidémie de COVID-19 dans les Pays de la Loire, le directeur de l'Agence Régionale de Santé Jean-Jacques Coiplet souligne la contradiction observée dans les indicateurs de la propagation de l'épidémie depuis quelques jours. Un taux d'incidence en légère baisse à l'exception du département de la Sarthe, mais qui globalement reste trop élevé, contrarié par un taux de positivité en hausse dans les cinq départements.

 

Le R effectif au-dessus de la moyenne nationale

"Le temps nous est compté pour contrôler l'épidémie, le variant britannique circule, plus vite, et il est plus contagieux". Et de souligner aussi que le fameux R effectif "est toujours à 1,05 dans les Pays de la Loire, alors qu'au niveau national, il a baissé à 0,95, ce qui est bon signe". Seules trois régions ont un R effectif au-dessus de 1, outre les Pays de la Loire, ce sont la Bretagne et la Guyane.

Pour mémoire le R effectif est le nombre de contaminations provoquées par une personne, en-dessous de 1, une personne contamine moins d'une autre personne, au-dessus de 1 la propagation de l'épidémie augmente...

La contradiction dans les chiffres des indicateurs de l'épidémie indique que les effets du confinement ne se sont pas encore faits réellement sentir. "Il faut toujours tester, alerter, protéger, isoler, respecter scrupuleusement les gestes barrières, on devrait savoir la semaine prochaine si pour notre région nous sommes enfin sur la pente descendante".

Concernant les chiffres décevants de la Sarthe, Pierre Blaise, médecin à l'ARS, avance l'explication de la trop grande proximité du département avec l'Île de France, la région voisine et des départements qui eux aussi restent sur des seuils hauts dans l'Orne et l'Indre-Loire. Lui aussi y va de son conseil, "éviter dans l'intimité familiale ou amicale de se parler en face à face, même si ce n'est pas naturel... et franchement frustrant !" reconnait le médecin.

Le contact tracing effectué par la CPAM permet de déterminer l'origine des contaminations désormais avec une meilleure précision :

  • 40% au foyer familial
  • 5% au travail
  • 5% durant des réunions de famille
  • 9% au cours de repas entre amis
  • 29% des personnes contaminées ne savent pas estimer comment et où elles ont pu l'être

Toujours au chapitre des contaminations, l'efficacité des médiateurs allant à la rencontre de la population dans les entreprises, les écoles, ou les salles communales, ont permis de tester 20 000 personnes depuis un mois et demi, et de détecter près de 1000 personnes positives asymptomatiques. Autant de personnes porteuses du virus qui auront pu s'isoler, et ainsi éviter de contaminer leurs proches à leur insu.

 

La vaccination et les variants

1 million de ligériens ont reçu au moins une dose de vaccin contre la COVID-19 indique Jean-Yves Gagner, médecin à l'ARS. Précisément 738 113 ont reçu la première injection, et 255 864 ont reçu les deux doses.

Le variant britannique fait désormais la course en tête, avec près de 90% des cas, le variant sud-africain reste très minoritaire sauf en Vendée ! "Le variant sud-africain est monté à 15 et même 17% ces dernières semaines, il est redescendu à environ 10% dans ce département". Sans pouvoir avancer de raison. Le variant brésilien est quasiment inexistant dans les Pays de la Loire. "Peut-être une explication aux échecs vaccinaux constatés" indique le médecin.

 

Contrôles et couvre-feu

Le préfet de région, préfet de la Loire-Atlantique rappelle que les forces de police et de gendarmerie sont toujours actives sur le terrain pour contrôler le respect du couvre-feu et les limites territoriales de circulation, la règle des 10 km ! "Il faut tout faire pour enrayer la progression de l'épidémie et tenter d'en reprendre le contrôle. Si la population respecte particulièrement bien les consignes de sécurité, et il faut s'en féliciter, il convient de ne pas baisser la garde".

"En zone police en Loire-Atlantique", indique le préfet, "182 verbalisations ont été établies pour une absence de respect du couvre-feu la semaine passée, et 44 l'ont été pour absence de port du masque. En zone gendarmerie, 295 verbalisations dont 38 pour manquement au port du masque". Et le préfet d'ajouter, "les contrôles vont continuer jusqu'à la fin du confinement !"

 

Hospitalisations et réanimation

925 personnes sont hospitalisées dans les Pays de la Loire, dont 147 hospitalisées en réanimation. Une personne rapatriée de Djibouti va être admise ce vendredi dans un des deux CHU de la région.

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