21 450 doses de vaccin contre la covid-19 sont en cours de distribution dans les Pays de la Loire, la vaccination se met en place dans les hôpitaux ainsi que dans les Ehpad, au même moment, on constate une nette reprise épidémique dans la région, en Loire-Atlantique et en Vendée.
Les données épidémiologiques repartent à la hausse, en deçà de la moyenne nationale constate Jean-Jacques Coiplet, le directeur de l'Agence Régionale de Santé des Pays de la Loire (ARS). "Le R effectif est supérieur à 1, ce qui signifie que l'épidémie a repris sensiblement dans la région, notamment en Loire-Atlantique et en Vendée, elle se stabilise dans les trois autres départements.
La reprise de la vie scolaire, sociale et économique, l'incidence des fêtes de fin d'année y sont sans doute pour quelque chose, bien qu'il soit encore trop tôt, ce 7 janvier, pour dire si le brassage des populations à cette occasion a, ou aura, une conséquence sur la trajectoire de l'épidémie, et le nombre des personnes malades ou hospitalisées".
Bonne nouvelle, pour l'instant, dans cette période incertaine, "le virus variant Britannique, ou d'Afrique du sud, n'a pas encore été détecté dans les Pays de la Loire" indique Jean-Jacques Coiplet (il l'est en Bretagne à Rennes ce jour, ndlr).
Conséquence, il faut plus que jamais redoubler d'efforts dans le respect des gestes barrières. "En cas de doute, ou de nécessité sociale, il ne faut pas hésiter à se faire dépister par test RT-PCR, les labos sont disponibles", précise Jean-Yves Gasnier, médecin virologue à l'ARS, "en novembre on est monté à 22 000 dépistages par jour, et entre Noël et jour de l'an à 19 000".
Place à la vaccination
La vaccination a commencé, timidement selon les uns, mais c'est un chantier logistique gigantesque leur répond l'ARS ! "Les conditions de conservation des doses, à -80° C, sont compliquées, et la durée de vie du vaccin de 5 jours, après décongélation, ne permet pas d'ouvrir un grand nombre de lieux de vaccination simultanément, on ne peut pas se permettre de le gaspiller" précise Benoît James à l'ARS. Six lieux de vaccination seront ouverts dans chaque département dès le 18 janvier.
Ces 21 450 doses sont réparties de la manière suivante, 3 900 doses en Loire-Atlantique, 2 925 en Maine-et-Loire, et 4 875 doses pour chacun des trois autres départements.
Pour les personnels des hôpitaux la vaccination est en cours, elle va commencer désormais dans les Ehpad. il s'agit de soustraire le plus rapidement possible les personnes les plus âgées à l'infection par le coronavirus. "Nous devons considérer les personnes âgées, on ne peut pas agir sans éthique" ! affirme Jean-Jacques Coiplet, le directeur de l'ARS dans un bel élan de sincérité.
"Le consentement des personnes dans les Ehpad est nécessaire, la vaccination est d'abord un acte médical", et d'ajouter aussitôt : "un acte citoyen aussi ! Se protéger soi même c'est protéger les autres". Et le recueil du consentement auprès de personnes fragiles peut prendre un peu de temps avant de pouvoir mettre en place la logistique médicale.
Ainsi, 70 des 146 personnes résidant dans les Ehpad à Yvré-l'Évêque et Champfleur dans la Sarthe seront vaccinées ce vendredi 8 janvier. 2 personnes sur 3 dans l'un et 1 sur 4 dans l'autre établissement ont donné leur consentement.
Au total 49 000 personnes résident dans un Ehpad ou un établissement de santé dans les Pays de la Loire.
21 450 doses du vaccin Pfizer-Biontech sont disponibles dans les Pays de la Loire, fabriquées en Belgique et soigneusement conservées dans des super congélateurs à -80° C. "Vous comprendrez qu'on ne vous dise pas où !" poursuit le directeur de l'ARS. Chaque dose permet 5 injections.
Taux d'incidence / 100 000 habitants | Taux de positivité | |
Moyenne régionale | 106,8 | 4,6 |
Loire-Atlantique | 96,2 | 4 |
Maine-et-Loire | 119,5 | 5,2 |
Mayenne | 114,6 | 5,7 |
Sarthe | 114,6 | 4,9 |
Vendée | 104,1 | 4,4 |