Comme chaque année, la FAGE qui regroupe 17 associations, dresse un bilan financier de cette rentrée...toujours plus couteuse : le budget du mois de septembre, entre frais de logement et de scolarité, dépasse pour la première fois les 3000 €, tous postes de dépense confondus.
En cette journée de rentrée à la fac des sciences de Nantes, Lucas informe ses collègues étudiants sur les événements culturels proposés par l'université.
C'est un petit boulot qui lui permet de joindre les deux bouts. Quelques heures de médiation où il espère gagner en moyenne 200 euros par mois, nécessaires pour boucler son budget.
"L'année dernière, j'avais accumulé beaucoup de fatigue et je sentais que je nétais pas du tout concentré dans mes cours parce que je travaillais les week-ends et du coup, la semaine, j'étais en cours, explique l'étudiant, j'ai essayé de trouver cet entre-deux où là, on travaille plus en semaines, sur des moments où on n'a pas cours".
Lucas doit subvenir à ses besoins du quotidien
Lucas est à l'école de kiné. Ses parents lui payent ses frais de scolarité, 6 000 euros par an. Ils complètent également ses aides au logement pour payer son loyer de 500 euros. Pour tout le reste, nourriture, transport, loisirs, il doit subvenir à ses besoins.
"Du coup, là, c'est cool parce que j'ai mon repas donné par mon employeur. Donc ce midi, je suis tranquille pour manger".
Les repas représentent aussi un gros budget, 150 euros par mois pour Lucas. Le midi, il a accès à la restauration universitaire, 3,30 euros.
"Pour le reste, il faut manger malin. On essaie de trouver les trucs et astuces dans les supermarchés, surtout les dates courtes ou ce qui est en date limite où il y a des organismes qui font des paniers de légumes aussi un peu moins chers. C'est calculé".
Quand on fait les courses, on regarde et à chaque fois, avant de faire les courses, je regarde mon compte bancaire pour être sûr.
LucasEtudiant
Des étudiants parfois à temps plein pour subvenir à leurs besoins
La Fage, une fédération qui regroupe 17 associations d'étudiants, a fait les comptes. En septembre, un étudiant paye un surcoût de près de 1 900 euros, car en ce mois de rentrée, il faut payer l'inscription, le matériel et une caution pour son logement.
"Des étudiants font des 35 heures semaine juste pour pouvoir manger. Du coup, c'est hyper compliqué pour eux de pouvoir réussir leurs études à côté. La réussite académique combinée à un 35 heures, ce n'est pas possible".
La précarité étudiante reste une réalité. Aujourd'hui encore, un étudiant sur cinq déclare ne pas manger à sa faim.
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