Le 24 février, une famille de quatre personnes, les parents et deux enfants majeurs disparaissait d'Orvault dans la banlieue nord de Nantes. Le parquet a ouvert une enquête pour enlèvements, séquestrations et homicides volontaires. Nouvelle étape, deux juges d'instruction viennent d'être nommés.
C'est la suite logique dans une telle affaire. Le parquet a requis lundi l'ouverture d'une information judiciaire laquelle a été confiée à deux juges d'instruction. Car on est toujours sans nouvelles de la famille Troadec résidant rue d'Auteuil à Orvault, près de Nantes.
Des traces de sang
Le Père, Pascal 49 ans, la mère Brigitte 48 ans, le fils Sébastien 21 ans et la fille Charlotte 18 ans n'ont plus donné signe de vie depuis le 16 février. Lorsque les policiers ont pénétré dans le domicile, une maison particulière dans une rue calme du quartier du Petit Chantilly à Orvault, ils ont découvert des traces de sang dans plusieurs lieux, à l'étage, dans l'escalier et au rez de chaussée, notamment sur le téléphone portable du fils ainé. "Certaines ont été essuyées" précise le communiqué du parquet. Les premières analyses ont révélé que ce sang appartenait à Pascal, Brigitte et Sébastien Troadec.La voiture du fils introuvable
D'autres constatations ont été faites : il n'y avait plus de draps sur les lits et sur les trois véhicules de la famille on n'a retrouvé que ceux des parents, La Peugeot 307 de Sébastien était absente.Les pistes suivies par les enquêteurs sont multiples. Le fils ainé, Sébastien, étudiant au lycée Saint-Gabriel à Saint-Laurent-sur-Sèvre en Vendée est décrit comme fragile psychologiquement. D'après le parquet "Sébastien TROADEC a été mis en cause dans le cadre d'une affaire judiciaire au mois de novembre 2013 pour des faits de menaces d'atteintes aux personnes. Étant alors mineur il avait été soumis à une procédure de réparation pénale mise en oeuvre sans incident."
Le père, Pascal, élecricien dans une entreprise de fabrication d'enseignes lumineuses Arlux à Orvault, a connu des épisodes dépressifs.
Mais pour autant faut-il chercher à l'intérieur du cercle familial une raison à cette multiple disparition aussi étrange qu'inquiétante ? "Les circonstances entourant la commission des faits demeurent
indéterminées et ne permettent pas de savoir si nous avons à faire à un drame familial ou à l'intervention d'une ou plusieurs personnes étrangères à la famille".
Aucune piste n'est écartée faisait savoir hier le procureur Pierre Sennès.
►le point sur l'affaire ce lundi 27 janvier en soirée