La remise en état de la berge effondrée en novembre 2021 sur l'île de Nantes prendra du temps. Après la sécurisation du site, des études techniques sont en cours. Les travaux pourraient démarrer fin 2022.
Il est entre 22h et 22h30, ce 16 novembre 2021, lorsqu’un pan de la berge de la Loire, situé près de la place Mangin, sur l’île de Nantes, s’effondre sur près de 30 mètres.
Heureusement, le site avait été sécurisé et interdit au public dans la journée après l’alerte donnée par des riverains concernant l’apparition de fissures sur le chemin piéton de la berge.
Le glissement de terrain a emporté le mur de soutènement, les arbres et une canalisation d’eaux usées, laissant un impressionnant trou béant. Dans l’urgence le périmètre est sécurisé et une canalisation provisoire est mise en place.
Une expertise de l’immeuble situé à une dizaine de mètres est également réalisée afin de rassurer les riverains. "L’immeuble est construit sur pilotis, sur des fondations profondes de 30 mètres et la chute de la berge n’a pas créé de désordres dans la structure de l’immeuble", souligne Tiphaine Bourgeois, chargée de projet berges et quais à Nantes métropole.
Un effondrement imprévisible
Quant aux causes de cet effondrement totalement imprévisible, "elle sont multiples, sans certitudes, explique Tiphaine Bourgeois, sur un site maintes fois reconstitué".
Avec l'effondrement de la berge, un second mur a ainsi été mis au jour, "probablement un premier quai puisqu’on y a trouvé des anneaux d’amarrage". La corrosion des barres métalliques reliant les deux quais a pu jouer un rôle, tout comme les racines et le poids d’un arbre très imposant ou encore une possible micro-fuite de la canalisation.
Mi-décembre des premiers travaux de sécurisation du site ont été effectués : 300 à 350 m3 de matériaux ont été retirés dont les arbres déracinés "pour alléger le mûr dévoilé lors du sinistre". Un suivi topographique est assuré, y compris "depuis l’autre rive de la Loire, au moyen d’un radar, pour obtenir une vue 3D de l’effondrement".
La phase d'études techniques va durer près de six mois, notamment des analyses de sol avec les géotechniciens. "On va restituer la géométrie du site, on va reconstruire un mur, mais une réflexion plus large est aussi menée sur l'ensemble du quai entre le pont de Pirmil et le pont de Pornic, soit un linéaire d'environ 400 mètres."
Le réaménagement de l'espace public va également faire l'objet de concertation avec les riverains et les services de Nantes Métropole. Les travaux de remblai de la zone effondrée et la construction du nouveau mur sont envisagés fin 2022.