9 jours, 9 heures, "et 13-14min" c'est le nouveau record de la traversée du GR10 dans les Pyrénées. Il a été établi par l'ultra runner Erik Clavery qui a pour terrain de jeu quotidien le vignoble nantais.
"Record battu pour cette traversée des Pyrénées par le GR10 en 9j 9h 30 et quelques minutes", ces quelques mots écrits sur sa page Facebook résument la performance réalisée par le coureur Eric Clavery.Le traileur installé dans le vignoble nantais a ainsi battu le précédent record détenu par Thierry Corbarieu depuis 2018 en 12 jours et 10 heures."Je n'y ai quasiment jamais pensé, nous confie-t-il au lendemain de son arrivée, parce que lorsque je suis parti sur ce défi, j'ai tablé mon objectif sur ce que je pensais faire, pas sur le record actuel".
Parti le 5 juillet dernier, Erik Clavery a parcouru 868 kilomètres avec un dénivelé positif de 55 000 mètres. Un parcours qui l'a mené de Banyuls-sur-Mer, sur la côte méditerranéenne, à Hendaye, sur la côte atlantique.Pour moi battre le record c'était faire moins de 10 jours, pas faire moins de 12 jours et 10 heures
Une chute la tête la première au 7e jour
"Les difficultés, c'était plus des choses pour lesquelles je ne m'étais pas préparé" raconte-t-il, notamment ce que certains coureurs avaient pu lui dire sur le parcours.Exemple : le Pays basque où on lui avait dit, "tu verras c'est roulant, t'auras fait le plus dur, et c'est vrai qu'en arrivant dans le Pays basque je m'attendais à finir, pas pépère, mais avec plus d'aisance. mais en fin de compte, je me suis rendu compte que c'est très technique, parfois on est obligé de mettre les mains par terre pour monter".
Les journées d'Eric étaient bien réglées : 19 heures à gambader dans la pampa pyrénéenne, avant un repos bien mérité de cinq heures incluant repas, massage, soin des pieds (1 heure environ) et repos (4 heures). Un rythme quotidien auquel il s'est astreint avec une petite frayeur à deux jours de l'arrivée.
"J'ai chuté au 7e jour, j'ai eu peur parce que j'ai heurté assez violemment la tête sur un rocher, heureusement plat et recouvert de mousse, explique-t-il, ça a bien amorti la chute, malgré tout, ça m'a un peu étourdi quelques heures. Vu que j'étais focalisé sur la tête, je n'ai pas fait attention que le bassin avait beaucoup pris".
Heureusement, rien de grave. D'autant qu'Erik était suivi par son staff d'une dizaine de personnes, dont sa compagne, et aussi une kiné, "ça a été un bénéfice extraordinaire, elle m'a permis de récupérer beaucoup mieux, de palier mes petits bobos au quotidien".